Artiste/Groupe:

Ricine

CD:

No Comment

Date de sortie:

Avril 2018

Label:

Indépendant

Style:

Heavy metal/punk/grunge

Chroniqueur:

Bardney

Note:

15/20

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Je ne sais pas pourquoi, mais j'adore découvrir des groupes français. Alors lorsque nous avons reçu la proposition d'un groupe de Heavy metal, avec des teintes de punk et de grunge, originaire du Sud (Vitrolles pour être précis), je n'ai pas hésité une seconde ! 

Voici donc Ricine, formé en 2014, initialement avec Nicko Ciacio à la basse, Florent Marschal à la guitare et au chant et Fabien Marschal à la batterie et au chant également. Ah tiens, deux frères français jouant du metal, dont un à la guitare et l'autre à la batterie, ça me rappelle les frères Duplantier de Gojira.
Par la suite en 2017, le groupe est rejoint par le guitariste Enzo Metro.
Pour leur parcours, il n'y a pas grand-chose à signaler... ils ont "juste" été lauréats du tremplin Class'Rock pour l'édition de 2016, et se sont produits à Oudja au Maroc pour le Festival L'Karfour organisé par l'Association Passagers en 2017. Sans oublier qu'ils ont fait les premières parties de Lofofora, Rescue Rangers, Z Family et enfin pour No One Is Innocent dans le sud de la France. Sinon, à part tout ça, rien à signaler.

The March en live 

Maintenant qu'ils se sont fait un nom, le groupe sort son premier EP, No Comment, le 13 avril 2018. Lors du Festival L'Karfour, nous avons pu avoir en avant-première un titre de l'EP (le troisième pour être précis), The March. Bon, une chose crève les yeux : ils ont pris de l'expérience en live et ça se sent, les gars sont à fond, confiants ; et ça se sent dans la prestation, ça bouge, ça se provoque. Florent Marschal et Nicko Ciacio descendent même dans les gradins au milieu du public pour jouer, énorme ! Mention spéciale aux spectateurs qui arrivent à rester assis devant un tel show. Petit passage sur la pochette de l'album : après un échange avec le groupe, je suis dans la capacité de vous présenter Kira (le véritable visage de la justice, donc), âgée de 2 ans.

Clip promotionnel d'Obey The Scarecrow

Bon, il est temps de passer à la critique. Je vais éviter volontairement de décrire en profondeur les quatre titres, afin de ne pas gâcher la découverte de ces derniers.
C'est du bon, du très bon. Alors, on ne peut pas dire que les gars aient révolutionné le genre, mais comme je l'ai dit dans la chronique d'Agak, le but du jeu est de se démarquer pour faire sa propre musique ; et c'est indéniablement mission réussie pour Ricine dès le premier titre, Seek, où on découvre le duo de chant des frères Marschal, duo qui se synergise très bien avec la mélodie, donnant un je-ne-sais-quoi au titre. Le deuxième titre, Obey The Scarecrow, est extrêmement dynamique : ça riffe, ça chante, ça fait des breaks, on s'imagine très bien en concert en train de danser au rythme du morceau. Le troisième titre rend aussi bien en studio qu'en live... peut-être même mieux ; en live, les chants n'étaient pas désagréables, mais ne sonnaient pas très justes. Ici plus de problème, peut-être la pression de la scène... En tout cas, The March est ma préférée des quatre : tantôt on nous livre des passages calmes, tantôt on nous envoie à la face des riffs d'outre-tombe. Le dernier titre, Tin Soldier, est empli d'émotion, émotion que l'on sent d'autant plus avec le duo de chant mélancolique et les instruments à cordes venant appuyer là où il faut.

J'ai beaucoup apprécié cet EP.  Je ne saurais trop vous conseiller de suivre avec moi l'évolution de Ricine, car il sent le jeune groupe qui se lance et ça fait plaisir à écouter. Après, les textes étant en anglais, nous n'échappons pas au « super » accent franglais, mais ça donne néanmoins un certain charme au groupe... même si j'aurais aimé écouter un ou deux titres en français.

 

Tracklist No Comment :

01. Seek
02. Obey The Scarecrow
03. March
04. Tin Soldier