Artiste/Groupe:

Repulsive Dissection

CD:

Church Of The Five Precious Wounds

Date de sortie:

Octobre 2015

Label:

Sevared Records

Style:

Brutal Slam Death

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

13/20

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Histoire d’étancher un peu ma soif de brutalité décérébrée, j’ai jeté mon dévolu sur le dernier Repulsive Dissection. J’ai un vague souvenir de la couverture de leur premier album, Cut Open The Aberration (2009), sorti à l’époque de l’explosion du style avec tellement d’albums qu’il était impossible de tout écouter à moins de s’y consacrer entièrement – et bonjour l’indigestion…

Il est composé de musiciens venant d’un peu partout : un gratteux ukrainien, un bassiste letton, le batteur italien Davide Billia (dit BrutalDave, un mec tout doux tout gentil tout mignon) qui joue aussi chez Hour Of Penance, Beheaded et Septycal Gorge, et enfin Tom Bradford que j’ai déjà présenté (Twitch Of The Death Nerve). Avant BrutalDave, le fûtiste était le Suédois Fredrik Widigs (Marduk, Rage Nucléaire). Voilà pour le name dropping.

Repulsive Dissection joue un death très brutal et pas spécialement technique finalement. C’est surtout très slam.
Normalement, je ne suis pas un gros fan de slam : ces fameux plans ralentis et groovy avec des riffs à la noire, ponctués d’harmoniques à outrance et souvent assortis d’autres riffs sans accroche ni ligne mélodique particulières. Le tout accompagné d’un guttural vomique qui donne aussi dans le grognement porcin à tout va. Bref, linéaire et chiant.

Je ne saurais expliquer vraiment ce qui se passe sur ce disque pour qu’il ait suscité chez moi un quelconque intérêt ; parce qu’on y retrouve à peu de choses près tous les éléments précédemment cités – Tom Bradford ne fait pas trop dans le porcin, il est plutôt bovin (Beef Conspiracy). Ce n’est en plus pas spécialement ambiancé, hormis les quelques courts interludes façon SF.
Je dirais que c’est l’extrême brutalité, l’exécution parfaite et ce son ultra puissant qui en font une espèce de bulldozer qui fait bien mal par où il passe.
Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, les paroles – inintelligibles, évidemment – sont limite philosophiques, en tout cas engagées et d’une certaine profondeur. Lisez, vous verrez.

Ce qui leur manque par contre énormément, c’est un peu plus de variété et de complexité rythmique. BrutalDave fait vraiment le minimum syndical, on s’en rend d’autant plus compte quand on connaît un peu ce que ça donne dans ses autres groupes. Il a quelques moments de soudaine inspiration, comme à la toute fin du disque, mais c’est bien peu par rapport à son niveau.

Voilà, un album qui m’a plu à chaque écoute, mais qui ne laissera probablement pas un souvenir impérissable dans ma pauvre mémoire saturée d’extrêmeries en tous genres ; et puis Twitch et Septycal, c’est quand même mieux. Allez, je suis bon prince, je vais me le repasser une dernière fois ; juste parce que ça avoine sévère.

 

Tracklist de Church Of The Five Precious Wounds :

01. Baptism (Nurtured In The Void)
02. Confirmation (The Future Of An Illusion)
03. Apologist (Of Theodicy And Denial)
04. Ordination (Monuments Of The Deceived)
05. Missionary (Proselytic Strangulation)
06. Zealot (Power In The Blood)
07. Heretic (Schism And Perversion)
08. Apostasy (Ideological Dysphagia)