REBELLION

Artiste/Groupe

Rebellion

Album

Miklagard

Date de sortie

23/02/2007

Style

True-Metal

Chroniqueur

HHH

Note

15/20

Site Officiel

http://www.rebellion.st/

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C H R O N I Q U E

Second volume de ce concept album basé sur les Vikings. Celui ci relate le voyage des Vikings partant de Suède pour se rendre à Miklagard (Byzance) passant en revue toutes les étapes jusqu'à leur destination, le tout reposant bien entendu sur des faits réels historique. Et le moins que l'on puisse dire est que ce disque est très bien fait autant d'un point de vue musical que visuel. On ressent bien que Uwe Lulis (guitare) et Tomi Gottlich (basse) ont été marqués par leur passage au sein de Grave Digger ainsi que leur participation à la fameuse trilogie médiévale du creuseur de tombe.

Le disque commence doucement par une petite intro (Vi seglar mot Miklagard), chantée en Suédois par le vocaliste de Morgana Lefay, nous mettant bien dans l'ambiance. C'est assez sombre et mélancolique, juste ce qu'il faut pour amorcer l'album. Et puis soudain avec "Sweden", on a le sentiment d'être entouré par une horde de Vikings déchaînée quittant leur terre natale pour une invasion sanglante. C'est un très bon morceau pour entrer dans le vif du sujet, à la fois puissant et mélodique. Le chant de Michael Seifert colle parfaitement à ce concept viking avec sa voix grave et rauque, quelque part entre Boltendahl et Lordi, mais à la différence de ses deux confrères, il ne donne pas l'impression de souffrir quand il s'agit de monter dans les aigues.

"Free", avec son côté plus heavy mid-tempo enfonce un peu plus le clou avec une rythmique de plomb et il est suivi par "On the edge of life" avec son très bon refrain.

Mais ce dont quoi Rebellion excelle, ce sont les brûlots speed. Vous savez, ce genre de titres qui nous fait penser à une sulfateuse montée sur un rouleau compresseur. Et bien ici, l'auditeur n'en sortira pas indemne. Au contraire, après avoir écouté "Ulferth", "Aifur" ou encore "Taste of steel", il n'aura qu'une seule envie, sortir son casque, sa cote de mailles ainsi que l'énorme épée en carton cachés sous le lit pour prendre la cuisine d'assaut.

C'est sur "The Rus" que Seifert nous fait une véritable démonstration de son talent en passant du grave rocailleux à l'aigue sans jamais nous faire grincer des dents. Bien entendu, il n'atteint pas les hauteurs de Michael Kiske ou André Matos mais il est franchement intéressant d'écouter sa voix.

Et sur le titre phare "Miklagard" ce sont les guitares cristallines de Uwe Lullis et Simone Wenzel qui donnent une dimension plus posée au groupe et l'on découvre que Rebellion sait faire autre chose que des tueries speed. C'est un morceau aéré qui prend l'auditeur à contre pied dans cette orgie de riffs destructeurs.

Avec ce quatrième album, Rebellion risque de prendre le pas sur un Grave Digger vieillissant et légèrement essoufflé. "Miklagard" est une bonne surprise et moi, je fonce me procurer le premier volume "Sagas of Iceland".