Artiste/Groupe:

Raum Kingdom

CD:

Everything & Nothing

Date de sortie:

Juin 2018

Label:

Self Released

Style:

Post Metal

Chroniqueur:

fabulous

Note:

14.5/20

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Raum Kingdom donc. Vous vous demandez peut-être, mais qui est ce groupe ? C’est un groupe Irlandais composé de 4 membres, à savoir Dave Lee au chant, Mark Gilchrist à la batterie, Ronan Connor à la basse et Andrew Colohan à la guitare. D’accord, mais ils font quoi ? Du bon post-metal. Et quelles sont leurs influences ? Le groupe se dit inspiré par Amenra, Cult Of Luna, Tool, Deftones. Et ils ont déjà sorti d’autres album ? Tout à fait, un EP 5 titres éponyme en 2014 et un split album avec All We Expected en 2015. Ok, alors que vaut ce Everything & Nothing ?
Démarrant par le sublime Summon, avec des sons difficilement identifiables et la voix ou plutôt des cris aériens de Dave Lee qui confère un petit côté orientale très sympa au titre. Le rythme est posé, calme et beau jusqu’à 3 minutes et la voix de Dave qui enrage avant que le morceau laisse planer uniquement la batterie et la guitare, 5 minutes viennent de s’écouler et on a l’impression que c’était quelques secondes tant je me suis fait transporter par cette très belle entrée en matière. Dig est différent, faisant d’abord pensé a Tool, Dave s’énerve et là on est plus dans le registre de Amenra. L’alternance entre ces deux affluences sera très présente tout au long du morceau. La voix de Dave est très modulable, parfois aérienne, parfois sensuelle, parfois grave, parfois rageuse et éraillée, un super atout pour le groupe. Dig prend une tournure complètement aérienne et exemptée de tout instrument pour laisser place à la voix de Dave, on ferme les yeux et on a l’impression de flotter, de voler devant tant de légèreté. Avant qu’une nouvelle cassure intervienne et que le morceau se termine sur un hurlement de Dave ultra puissant qui laisse pantois. Raum Kingdom nous gratifie d’une nouvelle perle avec Winter, 11 minutes magnifique de post metal qui nous transporte à nouveau aux confins des émotions que peut nous procurer la musique. C’est beau, bien écrit, la batterie apporte ce qu’il faut de lourdeur à l’ensemble, le featuring de Mia Govoni est une excellente idée, sa voix bonifie encore l’émotion véhiculée et le contraste avec la voix rageuse de Dave est superbe. Encore une fois ces onze minutes paraissent bien rapide et on aurait aimé que le titre en dure onze de plus.

Un mot aussi sur Rebuilding The Bridge, neuf minutes à nouveau sans fausse note, faisant penser à Rosetta. Ce morceau est froid, épuré, beau. À nouveau une formidable cassure avec ce qui suit, Hidden Pain est bien plus rentre dedans à la Cult Of Luna dans ses moments les plus énervés, la rage et la puissance de Dave est décuplée, on apprécie aussi le très bon jeu de guitare de Andrew Colohan dans des rythmes plus complexes et variés. La conclusion est apportée par Struggle à nouveau en onze minutes tour à tour de pure émotion, de rage, de violence. Le morceau fini comme l’album a commencer, par un son lancinant. Comme si Raum Kingdom bouclait la boucle, ce qui est très intelligent car cet album long de soixante et une minute passe tellement vite et bien qu’il faut appuyer sur la touche repeat all pour l’écouter en boucle sans aucun ennui. Un superbe écrin, une bien belle pierre à l’édifice post metal.


Tracklist de Everything & Nothing :

01. Summon
02. Dig
03. Winter (feat. Mia Govoni)
04. Walk With Reality
05. Rebuilding The Bridge
06. Hidden Pain
07. Struggle

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