Ah ma bonne dame, en voilà un tournant de compet’. Après un album qui m’avait subjugué par ses aspects cinématographiques et ses contrastes surprenants, Psygnosis revient avec un troisième album, sans chanteur mais avec un violoncelle pour le remplacer.
Au jeu des comparaisons, j’évoquais dans ma chronique précédente Hypno5e et Vildhjarta. Cette fois-ci vous rajouterez un peu d’Apocalyptica par-dessus cela. La musique de Psygnosis a pris un tournant encore plus progressif que précédemment, avec des morceaux prenant le temps de se développer, de telle sorte qu’ils nous imprègnent dans une ambiance mélancolique. La composition des morceaux est maitrisée, faisant s’alterner les différentes parties avec une plus grande fluidité que sur Human Be[ing] (bien que la brutalité de ce dernier justifiât ces changements). L’ensemble en devient alors très cohérent, racontant une histoire à travers ces différents actes.
Malgré ses grandes qualités, j’accroche moins à Neptune qu’à son prédécesseur, pour plusieurs raisons. Déjà sa longueur, plus d’une heure et quart, en fait un morceau difficile à avaler, mais ça ne serait pas grave si les compositions nous en mettaient un peu plus dans les mirettes. Malheureusement, elles finissent par se ressembler un peu au bout d’une heure. L’aspect cinématographique a presque disparu, ajouter plus de samples aurait peut-être permis de chiader l’album et de lui donner des points de repères. La production, elle, semble avoir pris un coup dans l’aile : l’album sonne presque comme une (bonne) démo, le son grésille de temps en temps, comme si les micros étaient à saturation, la batterie a un son un peu surprenant, et le son de guitare est moins énorme qu’auparavant…
Tout ceci est loin d’être rédhibitoire, mais ces éléments auraient permis de bien mettre en avant les compositions, qui sont loin d’être ridicules. En effet, Neptune reste un sacré album, bien différent de ce qu’on peut entendre partout ailleurs. Niveau personnalité et compos, rien à redire, c’est un album qui saura plaire aux amateurs d’ambiances mélancoliques, de violence musicale et de terrains inexplorés. Les gars, vous êtes passés à ça du coup de cœur :
Alors je vous attends au prochain tournant !
Tracklist de Neptune :
01. Phrase 7 02. Psygnosis is shit 03. Boctok 04. Storm 05- To Neptune 06. Mûe 07. Psamathée 08. Sûnyata 09. Nirvana
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