Artiste/Groupe:

One I Cinema

CD:

One I Cinema

Date de sortie:

Janvier 2015

Label:

Carrycoal/Sistina Records/Soulfood Music

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

dominique

Note:

15/20

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Le premier album éponyme du groupe allemand One I Cinema est sorti au début de cette année sans trop faire de bruit. Pourtant la valeur est là. L’homme-orchestre à la manœuvre, Marco Meyer, est un petit Mozart de 23 ans qui ne laisse à personne le loisir d’avoir un impact sur son travail. Textes, mélodies, lignes musicales de tous les instruments, il s'occupe de tout et ne laisse rien aux autres. Pour ce disque, et pour la tournée qui suit, il a pourtant bien été obligé de s’entourer d’une seconde guitare (Hannes Kelch), d’un bassiste (Ilja John Lappin) et d’un batteur (Phillip Steven Albright). Mais il reste omniprésent à la guitare et surtout au chant. Sa voix fait merveille, par sa texture et ses gammes polyphoniques. Du très beau travail qui s’appuie sur d’évidentes qualités. Vous l’aurez compris ce premier album est bon, varié, musclé oscillant entre un rock puissant et un metal omni-genre. Pourtant tout n’est pas parfait. Quelques titres pèchent par manque de relief et surtout, One I Cinema se lance dans une mêlée très dense où la concurrence des groupes à tendance rock lourd ou metal light est forte. 

Un secteur à haut potentiel mais où la concurrence fait rage

Certes le secteur a un gros potentiel. One I Cinema ratisse large, permettant aux non-extrémistes des deux bords (metal et rock) de se retrouver en terrain commun. De plus, le ton assez jeune des textes joint aux textures musicales plus travaillées va permettre d’attirer des auditeurs de tous âges. Un compromis intéressant mais que d’autres groupes ont déjà largement exploré. D’ailleurs, les similitudes avec Sixx.A.M., Avenged Sevenfold30 Seconds To Mars mais surtout Muse et Alter Bridge sont étonnantes. Pour ces deux derniers, les rythmiques et les tonalités de la voix de Marco Meyer ne peuvent que nous faire penser aux groupes de Matthew Bellamy (My Vanity, Melissa part I & II, Insidious pour Muse) et de Myles Kennedy (Not My Fault, Stronger Than Before, Where Do I Belong pour Alter Bridge).

Si l’ensemble du disque est globalement bon, je vais pour ma part retenir les trois titres d’ouverture qui naviguent dans les eaux troubles du metal. Le mélodique Broken Hearts est mi-heavy, mi thrash avec des guitares reluisantes. Le premier single Not My Fault est lourd à souhait et n’hésite pas à intégrer des mélodies typées Led Zeppelin. My Vanity permet, lui, de faire cette première liaison plus rock, malgré une ouverture très heavy et des guitares saturées. The Mirror est intéressant, mais un petit ton au-dessous par son côté consensuel. Stay et son relief country fait du remplissage inutile selon moi. Les deux Melissa sont loin d’être les titres les plus marquants, même si la seconde partie offre d’intéressantes variations mélodiques. If Anyone Cared est trop « marketing » pour être honnête. Heureusement après ce (long) passage à vide, les trois derniers titres vont permettre de laisser l’auditeur sur une excellente impression. Where Do I Belong relance la machine en laissant la part belle aux parties rythmiques (basse et batterie), Stronger Than Before sonne juste et indique la voie à suivre pour le groupe alors qu'Insidious permet de clôturer l’album sur un titre résumant assez bien le travail accompli.

En résumé, du beau travail et un groupe à suivre ces prochaines années.

Tacklist de One I Cinema :

01. Broken Hearts
02. Not My Fault
03. My Vanity
04. The Mirror
05. Stay
06. Melissa
07. Melissa Pt. II
08. If Anyone Cared
09. Where Do I Belong
10. Stronger Than Before
11. Insidious