Artiste/Groupe:

Noveria

CD:

Forsaken

Date de sortie:

Octobre 2016

Label:

Scarlet Records

Style:

Power Metal Mélodique

Chroniqueur:

christian

Note:

14.5/20

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J'attendais cet album avec impatience du fait de l'enthousiasme qu'avait déclenché chez moi l'écoute de leur premier (voir ici).

Avec Forsaken, comment dire... Il n'y a plus l'effet découverte donc forcément, Noveria est attendu au tournant !

Ce dernier, je ne le cacherai pas plus longtemps, est négocié sans sortie de route mais... avec quelques traces résiduelles de gomme sur l'asphalte !

Comme mon passé d'élève studieux ne m'a jamais quitté (!) puisque je traine toujours sur les bancs de l'école malgré mon âge avancé (!) (au risque de laisser quelques traces résiduelles de toile sur la planche...), je procèderai en trois temps pour argumenter : ce second opus m'apporte : 1) des confirmations, 2) des déceptions et 3) m'amène à conclure par une affirmation.

Alléchant ? pas trop ? Tant pis, c'est parti :

1) Ce qui m'avait conquis dans Risen demeure : ouf !

D'abord, une production au dessus de tout soupçon, ensuite un artwork vraiment magnifique mais surtout, une virtuosité impressionnante des musiciens. Francesco Mattei, le guitariste, décoche de furieux soli, le plus souvent rapides mais néanmoins empreints d'une vraie sensibilité. Julien Spreutels, le claviériste, épaule habilement son compère de nappes appliquées et ciselées au cordeau qui créent des ambiances prenantes : il faut dire à ce sujet que Forsaken s'appuie sur un concept issu des cinq stades de la mort décrits par Kübler-Ross et ça se sent... Le chanteur, Frank Corigliano excelle dans tous les compartiments, quelque soient les tempi et il est souvent accompagné par des choeurs, judicieusement arrangés et délicatement mélodiques, parfois virils (Denial), parfois féminins (Kate Nord participe avec brio à When Everything Falls par exemple...). Si j'ajoute que la section rythmique assure (Omar Campitelli martelle toujours tel un forcené et Andrea Arcangeli est aussi bon qu'avec DGM !), vous comprendrez que ce n'est pas la qualité de l'interprétation qui me laisse sur ma faim...

2) Alors que Risen  regorgeait de trouvailles, l'effet surprise ne fonctionnant plus sur un deuxième album, les compos de Forsaken manquent d'originalité. On ne s'ennuie jamais car le rythme échevelé alterne avec des ambiances alambiquées parfois surprenantes (l'intro electro de Regrets...) mais on ne tombe plus sur le c... comme ce fut le cas la dernière fois. La faute au thème choisi ? Traiter de cinq ressentiments de l'agonie n'est pas des plus jouissifs et de (trop) nombreux morceaux pèsent... lourd ! Quand même, il y a le classique mais agréable mid-tempo When Everything falls, le remuant Hatred et son solo exceptionnel, Regrets et la formidable homogénéité qui en ressort : chant impérial, guitare somptueuse relayée par un synthé bluffant et basse/batterie en acier trempé et pour clore le set : le long mais très maitrisé Archangel.

3) D'où cette conclusion en demi-teinte : Noveria affirme ici un style plus tourmenté que pour leur ballon d'essai (cf. le trouble issu de l'enchainement (W)hole - Regrets - Utopia - Acceptance en dit long sur cet aspect de leur nouvelle orientation), c'est surprenant et cela suscite une désorientation pour qui avait adoré Risen mais n'est-ce-pas aussi la preuve que le combo mûrit ?

En tout cas, Forsaken ne laisse pas indifférent et mérite absolument que vous y jetiez une oreille (voire deux !) histoire de marquer votre tympan de... quelques traces résiduelles de riffs bien sentis !

Tracklist de Forsaken :

01. Lost
02. Shock
03. Denial
04. When Everything Falls
05. Hatred
06. If Only
07. Isolate
08. (W)hole
09. Regrets
10. Utopia
11. Acceptance
12. Archangel