"Once... I had a dream. And This is it!"
On est combien à l'avoir eu, ce rêve ? Le rêve d'un album exceptionnel, puissant, mélodique, à la production parfaite. Un rêve devenu réalité avec cet album de Nightwish. Un album que je suis sûr de me réécouter dans vingt ans. Vous savez, ce genre d'album que l'on emporterait sur une île déserte si on devait n'en choisir qu'un.

Pour l’enregistrement de son cinquième album, Nightwish a fait appel au London Studio Orchestra (responsable notamment de la musique du Seigneur des Anneaux) pour un rendu encore plus symphonique. "Plus", c’est le mot qui pourrait résumer ce Once : plus symphonique, plus heavy, plus agressif mais aussi plus mélodieux, plus abouti… en un mot, époustouflant. Le chef d’orchestre de Nightwish, Tuomas Holopainen réalise ici un boulot tout simplement parfait.

Dark Chest of Wonders. Une entrée en matière monumentale. Un gros riff heavy s’installe, sur lequel Marco Hietala balance un cri de sauvage. Le synthé rejoint la rythmique et envoie les orchestrations. Arrive enfin le chant de Tarja. Si son chant est un peu moins lyrique qu’il ne l’était sur les premiers albums, il reste tout simplement parfait. Et ce refrain, qui prend une dimension impressionnante lors du final en fait tout simplement l’un de mes morceaux préférés du groupe.
Wish I Had an Angel. Surprenant musicalement pour du Nightwish avec ses grosses guitares à la Rammstein et son rythme martial rappelant aussi ce groupe. Introduit par le refrain, c’est le premier morceau de l’album qui propose un duo Marco / Tarja. Il sera tout de même le second single de l’album, grâce notamment à son refrain fédérateur.
Après ce départ plutôt heavy, première accalmie avec le premier single de l’album, Nemo (non, ce n’est pas l’histoire du petit poisson !). Très belle mélodie bien entêtante et chant parfait encore une fois. Les orchestrations sont à l’honneur, énormes et magnifiques.
Planet Hell. Second duo Tarja / Marco. Un titre bien heavy avec une intro très symphonique. Le chant de Marco rend ce titre agressif juste comme il faut. Tarja le rejoignant pour y mettre un peu de douceur. Encore une fois, son chant est sublime.
Creek Mary's Blood. Là, je vais commencer à manquer de superlatifs. Ce titre épique en hommage aux Indiens d’Amérique est tout simplement magique. L’intro nous emmène, avec ses incantations indiennes, dans un véritable voyage. Le groupe a invité pour l’occasion un artiste indien, John Two-Hawks pour y jouer de la flûte et chanter. Le titre débute très calmement avec le magnifique chant de Tarja sur de belles orchestrations. Le milieu du morceau avec ses chants indiens voit la musique se durcir et devenir plus Heavy. Les orchestrations tiennent encore une place très importante lors de ce titre. Le morceau se termine comme il a commencé, avec les ambiances indiennes.
The Siren. Encore le thème de la mer, grande source d’inspiration de Tuomas Holopainen. Le synthé nous emmène dans la tempête. Tarja chante les couplets et les chœurs lors du refrain chanté par Marco. On entend sur ce titre de la sitar, jouée par Sami Yli-Sirniö (Kreator, Barren Earth).
Dead Gardens et Romanticide, deux pièces bien heavy elles aussi. Les guitares sont agressives mais la voix vient adoucir le résultat notamment sur le refrain. Sur Romanticide, Marco ajoute encore à l’aspect heavy de ce titre en venant donner de la voix dans sa seconde partie. Ces deux titres ont en commun un final très agressif.
Ghost Love Score. Second titre épique de l’album et joyau symphonique. L’orchestre y donne toute sa mesure. La voix lyrique de Tarja est contrebalancée par un énorme refrain à couper le souffle. Refrain repris sur la fin du titre encore et encore. La partie centrale pourrait être une musique de film (autre grande source d’inspiration du maestro). Ce morceau est un chef-d’œuvre à lui tout seul.
Et pour finir en douceur, quoi de mieux qu’une ballade. C’est Kuolema Tekee Taiteilijan, une belle promenade dans les forêts enneigées de Finlande. C’est la seconde fois que Nightwish utilise sa langue natale sur un morceau (la première date du tout premier album du groupe, Angels Fall First). Un titre où le London Studio Orchestra joue les premiers rôles et qui met encore la voix de Tarja à l’honneur.
L’album se conclut sur Higher Than Hope qui démarre également comme une ballade mais n’en est pas tout à fait une car le refrain claque bien et la fin du morceau est assez puissante.
Un mot enfin sur la production qui est énorme. De toute façon, ce style de musique très symphonique n’accepte pas la médiocrité à ce niveau. Et il aurait vraiment été dommage que tout ce talent soit gâché par un son rikiki.

La conclusion s’impose d’elle-même. Once est un chef-d’œuvre ultime en la matière. Tous les amateurs de Metal Symphonique se doivent de posséder ce joyau. Aucune excuse ne sera acceptée.
Once, I heard my dream...

Tracklist de Once :

01. Dark Chest of Wonders
02. Wish I Had An Angel
03. Nemo
04. Planet Hell
05. Creek Mary's Blood
06. The Siren
07. Dead Gardens
08. Romanticide
09. Ghost Love Score
10. Kuolema Tekee Taiteilijan
11. Higher Than Hope