Neopera

Artiste/Groupe

Neopera

CD

Destined Ways

Date de sortie

Septembre 2014

Label

Verycords

Style

Metal Symphonique

Chroniqueur

Florentc

Note Florentc

15/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Nouveau venu sur la scène symphonique (sans trop se casser la tête, Neopera doit être une contraction de neoclassique et opera), ce jeune groupe aimerait bien tirer son épingle du jeu et sortir des sentiers battus. Pour son premier album, le groupe a déjà signé avec une grande maison de disque, à savoir Ear Music, ce qui augure une bonne promotion. En revanche lorsque l'on regarde de près le line up, on s'apercoit qu'il ne s'agit pas d'un jeune groupe tout frais ; au contraire, il y a du beau monde bien aguerri derrière ce nouveau groupe. Dirk Schlächter à la basse (Gamma Ray, ça doit vous parler...), Jörn Schubert à la composition et à la guitare (Dark Age). Ce n'est pas le seul membre de Dark Age étant donné que André Schumann (batterie) et Eike Freese (producteur) sont aussi derrière tout ça. Donc voilà, quand on s'ennuie en Allemagne, on se réunit et on forme un nouveau groupe. 

Musicalement rien à voir avec du Dark Age ou du Gamma Ray. Neopera joue un metal symphonique avec la particularité de posséder deux voix principales : Nina Jiers, la soprano et Thorsten Schuck, le baryton. C'est surtout dans ce deuxième chanteur que résulte l'originalité du groupe vous l'aurez compris, et non avec une chanteuse lyrique. Ajoutez à cela un troisième larron plus porté vers le chant death, ainsi que des arrangements orchestraux, et vous obtenez la recette de Neopera. Reste maintenant à écouter ce Destined Ways et vérifier si la mayonnaise prend, et surtout si l'originalité prime sur le déjà vu.

The Marvel Of Chimera commence bien les hostilités, les trois types de voix se donnent la réplique, les orchestrations sont plutôt bien faites et le refrain est très entêtant. La voix de  Nina Jiers ressemble à s'y méprendre à... Tarja. Ce qui est à la fois une qualité tant la voix de la diva est irréprochable, et un défaut tant le mimétisme est flagrant. Quoi qu'il en soit, on ne pourra pas lui reprocher de mal poser sa voix. Les compositions se veulent malgré tout sur la longueur assez classiques, en témoigne la durée des titres entre trois et six minutes. Tout est cadré, pas de prise de risque. Le côté metal est bien représenté, ce qui n'est pas évident pour un groupe de ce style. Evidemment, le chant death de Mirko Gluschke y est pour quelque chose. Ses apparitions sont nombreuses et apportent à chaque fois un regain de hargne non négligeable. Certains riffs de guitares viennent également puiser vers un metal plus extrême qu'il n'y paraît (l'influence de Dark Age peut-être ?). Ce qui n'empêche pas l'album de proposer quelques titres convenus (A Call To Arms, un Falling Waters plat) . Néanmoins, le groupe tire largement son épingle du jeu sur Remote et ses bons chœurs, The Greed et Error à la fois hargneux et mélodiques, titres longs et bien ficelés qui démontrent le talent de composition. Comme beaucoup d'autres, le groupe va reprendre un thème de musique classique bien connu. Cette fois-ci, c'est au tour de la Sarabande de Haendel d'être reprise sur le titre Equilibria (pour ceux qui ne voient pas, il s'agit également du thème principal du film Barry Lyndon ; pour ceux qui ne verraient toujours pas, arrêtez de regarder NRJ12).

Au final, Neopera délivre un premier album plus que correct, bien bon, qui malgré des longueurs et certains titres anectotiques, arrive à accrocher l'oreil. Reste à voir ce que le groupe aura à nous proposer lors des prochaines sorties, mais à coup sûr le potentiel pour exploser est là. Aussi à confirmer sur scène, tourner, se faire connaître, et le plus dur, arriver à sortir des sentiers battus, chose à leur portée vu la bonne facture de ce Destined Ways.


Tracklist de Destined Ways :

01. The Marvel Of Chimera 
02. A Call To Arms 
03. Remote 
04. Destined Ways 
05. Falling Water 
06. The Greed 
07. Error 
08. Last Pantomime 
09. Equilibria 
10. Requiem 
11. Song Of Revenge 
12. The Unspeakable 

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