Mortemia

Artiste/Groupe

Mortemia

CD

Misere Mortem

Date de sortie

Février 2010

Style

Metal Gothique

Chroniqueurs

Florentc, Ostianne

Note Florentc

12/20

Note Ostianne

12/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

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C H R O N I Q U E FlorentC

Tristania, Sirenia, et maintenant Mortemia, Morten Veland ne fait pas dans l'original pour choisir ses noms de groupes et projets! Est - il plus original lorsqu'il s'agit de différencier ses groupes? (musicalement parlant bien entendu)
Lorsque l'on va sur la page Myspace de Mortemia on peut lire " A New Musical Concept Into The Metal Scene". En espérant pour une fois que les pubs racolleuses destinées à appater la chaland soient vraies. Malheureusement (et paf je casse le suspense) il n'en est rien, on navigue avec en fait en terrain harchi connu et balisé.
Pour la prise de risque il faudra repasser, donc. Mais si le manque de prise de risque était synonyme de non qualité, 95% des albums de metal seraient à jeter. Tant que c'est bien fait et qu'on écoute la musique avec plaisir, c'est le principal.

La musique de Mortemia est simple à décrire: vous prenez les deux derniers opus de Sirenia, vous enlevez le chant féminin et abracadabra vous obtenez un Misere Mortem! Ici c'est Mortem Veland qui s'occupe de tous les instruments, on  a donc à faire à un vrai one man band. L'homme possède un songwritting toujours efficace, il arrive à pondre des titres très accrocheurs ( the Once I Once Was, The New Desire en tête) et les choeurs sont superbes.
Pour le positif on va s'arrêter là. En effet l'album souffre du mal récurrent avec Morten Veland, toutes les chansons se ressemblent et sont basées sur le schéma très classique intro - couplet - refrain - solo (ou pas) - couplet - refrain. Pour une durée oscillant à chaque fois entre quatre et cinq minutes. Alors à la première chanson c'est bien, c'est beau, et ça accroche l'oreille. Au milieu de l'album on commence à se demander si la chanson ne dure pas vingt minutes et la fin de l'album on a carrément la désagréable impression d'avoir écouté le même titre... Désolant d'autant plus que l'album est honteusement court ( quarante minutes).


Pris titre par titre, c'est plaisant, mais d'une traite c'est indigeste et lassant. Dommage car ça reste sympathique. Ceux qui veulent se laisser tenter, allez donc sur la page Myspace de Mortemia, les deux titres en écoute sont les meilleurs de l'album! (c'est souvent mauvais signe) Pour les autres continuez à vous extasier comme moi sur les premiers albums de Tristania, Widow's Weeds et surtout Beyond The Veil, autrement plus aboutis!!

C H R O N I Q U E Ostianne

Mortemia... Vous en avez sûrement déjà entendu parler. Si ce n'est pas encore le cas, laissez-moi vous présenter le nouveau projet solo du fondateur de Tristania et Sirenia ! Et oui, Morten Veland a de nouveau frappé, avec un album, qui, parait-il révolutionne le genre, est la nouvelle sensation du gothic metal et qui plaira aux fans de Beyond The Veil de son premier groupe. Et attention, l'homme n'a pas fait semblant avec cet album solo pour lequel il a joué tous les instruments, qu'il a mixé, et sur lequel, mis à part les coeurs, il est le seul à donner de la voix ! Mais...

La déception va être à la hauteur de l'attente et des exigences que l'on a quand on connait Morten et quand on nous vend un album de cette manière. Oui car finalement, ici, on a du Sirenia mais sans Ailyn et avec plus de sons durs ou metal. D'ailleurs, le premier morceau, mais aussi single en est la preuve, The One I Once Was est un titre qui fera fortement penser au dernier album du combo et les choeurs identiques à ceux de The 13th Floor contribuent, ici mais aussi sur tout l'opus à cette sensation d'entendre quelque chose quelque peu réchauffé. Si les choeurs sont un élément qui rappelle le dernier album du groupe norvégien, les guitares et notamment les soli sont aussi là pour nous y faire penser. Par exemple, sur ce titre ou sur The Vile Bringer Of Seldestrutive Thoughts les soli sont dans les mêmes tons de gratte que sur The Path To Decay. On croirait même entendre les mêmes notes et la même mélodie par moment. Alors oui, ce n'est pas non plus un album de Sirenia, une copie du dernier opus, mais ce n'est pas non plus révolutionnaire ce que nous offre Mortemia. Si effectivement, le son est plus lourd, plus sombre (The Malice Of Live's Cruel Ways peut illustrer ce point), qu'il n'y a que l'homme et les choeurs qui donnent de la voix, il faut reconnaître que même si c'est sympathique, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Et les orchestrations que l'on entend comme sur The Eye Of The Storm, si agréables soient elles, ont déjà été utilisées à maintes reprises et on pourrait même penser à du Within Temptation ! On regrette aussi les morceaux soient  tous ou presque construits de la même manière, même si The Wheel Of Fire sort un peu du lot notamment grâce à ce solo très bien exécuté.

D'ailleurs, on souligne la maîtrise des instruments, le tout donne un bon rendu et un album facile à écouter ! Sur les neufs pistes, rien n'est à jeter, tout s'écoute sans problème. Oui, sans problème sauf qu'on ne retient pas un morceau de l'album. On a entendu des variations de voix de la part de Morten, surtout sur le dernier morceau qui est intéressant dans son approche vocale, on mesure (si cela n'a pas encore été fait) toutes les capacités de cet homme. D'ailleurs, il est sympathique de l'entendre autant et de voir que rien n'est laissé au hasard dans ce qu'il fait. Tout est calculé pour être percutant. Et ça l'est, au début, avant de laisser place à une sorte d'habitude, voire une lassitude de ne pas avoir la surprise à laquelle on s'attendait !

Un album en demi-teinte donc. Si l'on ne connait pas ce qu'à fait Morten Veland par le passé, peut-être que Misere Mortem plaira et qu'on y verra un coup de génie, mais quand on connait un peu le sujet, on se rend compte que Mortemia est un projet similaire. Après tout, peut-être qu'on ne change pas sa façon de composer même en changeant de concept et en changeant de nom. Alors, même si c'est sympathique et bien fait, il faut reconnaître que ça ne révolutionnera pas le genre et que ça ne sort pas des sentiers battus.