Monolithe

Artiste/Groupe

Monolithe

CD

Monolithe IV

Date de sortie

Octobre 2013

Label

Debemur Morti

Style

Doom Funéraire

Chroniqueur

Azagtoth

Note Azagtoth

16/20

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C H R O N I Q U E

Monolithe est un groupe très particulier de la scène doom funéraire en général, en ce que chacun de leurs albums ne comporte à chaque fois qu’un unique morceau d’une cinquantaine de minutes ; deux EP ont également été réalisés, les Interludes, plus courts.
Après avoir réédité leur premier album, le Monolithe I, c’est le quatrième du nom qui sort à l’instar du précédent sur Debemur Morti.
Cinquante-sept minutes pour cette fois, leur plus gros pavé à ce jour.
Sur le précédent, III, les Français avaient énormément progressé en terme de production et s’étaient doté d’un gros son à la mesure de leur ambitieux projet. Etant donné le laps de temps rapproché entre III et IV, on se doute qu’ils sont relativement proches.

Ceux qui connaissent les albums précédents ne seront donc pas dépaysés et découvriront avec grand plaisir ce dernier jet, fruit d’un travail acharné de composition et d’arrangement.
Le tempo reste sensiblement le même durant l’intégralité du morceau, à savoir ce tempo doom typique avec sa lourdeur pachydermique de circonstance.
En digne héritier des précurseurs finlandais du style, Monolithe reprend la formule mélodique et aérienne du funéraire avec des plans de guitare en lead et mélodies à la tierce d’une grande efficacité, les lignes de clavier restant au deuxième plan dans un premier temps.
La voix gutturale imposante de Richard Loudin scande ses quelques paroles avec emphase, usant des mots aussi parcimonieusement que les guitares jouent leurs notes, the funeral way.
Le morceau présente bien entendu ses phases d’accalmie, dans lesquelles les guitares abandonnent leur saturation, le chant peut également devenir clair et la batterie s’éteindre complètement.

Personnellement, c’est la dernière partie qui m’a le plus marqué, cette combinaison de plans de guitare en lead et de nappes de clavier en chœur sur lesquelles le claviériste s’amuse avec le pitch : un rendu halluciné et fantomatique tout à fait typique du groupe, retranscrivant très bien ce voyage spirituel dans les tréfonds du cosmos plus qu’une procession funéraire comme chez la plupart de leurs homologues.
L’obscurité et le vide sidéral sont les éléments clés des ambiances de Monolithe, et c’est ce sentiment de flottement et de désorientation qui prime à l’écoute de leur musique à chaque fois.

Encore une belle pièce de la part des Parisiens qui ont réussi à enchaîner deux albums à un an d’intervalle avec la même inspiration.
Dans le petit monde du doom funéraire, ils occupent une place de choix avec un concept béton et une capacité unique à créer un univers bien à eux en restant fidèles à leur formule de départ.




Tracklist de Mononlithe IV :

01. Monolithe IV

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