Marduk

Artiste/Groupe

Marduk

CD

Serpent Sermon

Date de sortie

Mai 2012

Label

Century Media

Style

Black Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Marduk est de retour trois ans après Wormwood. Cependant, le groupe n’est pas resté silencieux tout ce temps puisqu’il a sorti un EP l’année dernière, Iron Dawn. Un petit intermède pour faire patienter donc mais là, retour à du sérieux.

Première constatation après toutes ces années de bons et loyaux services à la cause du Black Metal sans concession : Non, Marduk ne s'est pas calmé. Si certains groupes de la mouvance, parmi ceux de cette génération, ont adouci leur propos au fil des années, ce n'est pas le cas des furieux Suédois.
Dès le premier morceau, on est fixé. Blasts de folie, ambiance macabre, voix terrifiante et cris inhumains. Les quatre premiers morceaux sont de véritables attaques soniques. C'est le retour en force de la Panzer Division. Morgan a toujours le secret pour balancer des riffs hyper rapides avec un doigté qui reste identifiable. Mortuus est toujours aussi impressionnant derrière le micro. Quant à la section rythmique composée de Devo (basse et aussi celui à qui l’on doit le mixage de l’album) et Lars (batterie), elle nous construit un mur infranchissable.
Les ambiances ténébreuses sur tempos bien lourds développées depuis l'excellent Rom 5:12 sont toujours d'actualité. C'est Temple of Decay, cinquième piste, qui illustre en premier cette facette de la musique du groupe. Des sortes de choeurs venus des tréfonds de la Terre en fin de morceau noircissent encore le tableau déjà pas bien guilleret. La bande son de l'apocalypse. Et si le groupe nous sort ce genre de titre en milieu d'album, ce n'est que pour mieux nous annihiler avec un Damnation's Gold véloce et carnassier juste derrière.
Le blasphématoire Hail Mary qui suit n'a pas pour but de détendre l'atmosphère. Mortuus vomit des paroles qui vont encore faire crier au scandale les ligues catholiques (si toutefois elles tombent dessus...) Remarquez, à ce niveau, le groupe n'a jamais fait dans la dentelle. On se rappelle la superbe pochette de Fuck Me Jesus... Marduk a vendu son âme au diable depuis un moment déjà et entend le servir jusqu'au bout.
Le dernier morceau, World of Blades, nous replonge dans une atmosphère suffocante, dans l’esprit du morceau Temple of Decay. En alternant les morceaux furieux et ce genre de titres où l’ambiance prime, Marduk détient la définition parfaite de ce qu’est le Black Metal : une musique qui peut être rapide ou lente mais toujours sombre et malsaine.
L'éditon limitée en digibook propose un titre bonus, Coram Satanae, qui prolonge de belle manière cette oeuvre ténébreuse. C'est d'ailleurs le morceau le plus long de l'album (huit minutes). On comprend pourquoi ce morceau est proposé en bonus car il est un peu différent du style Marduk, du moins au niveau de son intro et du riff qui conduit tout le morceau. Mais on retrouve bien la noirceur propre au combo, le côté lugubre étant renforcé par des cloches qui résonnent. En tout cas, il serait dommage de s'en priver.

Sans atteindre la folie d'un Panzer Division (mais ce genre d'album ne se réalise qu'une fois dans une carrière), Marduk montre encore une fois qu'en terme de Black Metal furieux, rapide et d'une noirceur absolue, ils n'ont de leçon à recevoir de personne, que ce soit de la part des autres groupes fondateurs ou de la nouvelle génération. Marduk a atteint le niveau de groupe culte depuis longtemps et ce n'est pas en proposant des albums de cette trempe que son statut est prêt de changer.

 

Tracklist de Serpent Sermon :

01. Serpent Sermon
02. Messianic Pestilence
03. Souls For Belial
04. Into Second Death
05. Temple Of Decay
06. Damnation's Gold
07. Hail Mary (Piss-Soaked Genuflexion)
08. M.A.M.M.O.N
09. Gospel Of The Worm
10. World of Blades
11. Coram Satanae
(bonus track)

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