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Manowar
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C H R O N I Q U EEn pleine vague grunge, Manowar revient (après quatre ans de silence quand même) et nous propose... du Manowar : un album gorgé de testostérone. Mais aussi un album peut-être plus mûr que les autres productions du groupe. Eh oui, en période difficile, il faut se défoncer pour proposer un album de qualité. Car, quatre ans après Kings of Metal, le climat n'est assurément plus le même. C'est peut-être ce que se sont dit nos quatre guerriers musclés en proposant à leurs fans leur album le plus long jusqu'alors (presque soixante-dix minutes). Arrêtons-nous quelques instants sur l’artwork de ce disque, une nouvelle fois réalisé par Ken Kelly. La pochette du CD n’en dévoile qu’un morceau mais dépliée, l’œuvre complète fait apparaître notre guerrier bodybuildé brandissant le marteau d’une main et de l’autre, la célèbre épée présente sur pas mal de pochettes de Manowar. Mais cette fois-ci, à ses pieds, ce ne sont pas des drapeaux mais une poignée de donzelles plutôt dénudées et en extase devant leur maître. Une pochette qui rappelle un peu, dans l’esprit, celle que ce même artiste fit pour le Love Gun de Kiss, mais en plus... Manowarienne. Un album très long donc mais aussi un morceau très long. Car ce Triumph Of Steel démarre fort avec un titre épique de vingt-huit minutes qui nous emmène du côté des héros de la Grèce antique. Manowar n'avait encore jamais tenté un truc pareil et pour bien montrer que ce groupe ne recule devant rien et ne fait que ce dont il a envie, il fallait bien ça. Bon, on a tout de même quelques longueurs lors de ce titre, dont le solo de batterie de cinq minutes (Armor Of The Gods), car même s'il est assez original, il faut aimer l’exercice : cinq minutes c’est bien long. Il aurait en fait gagné à être plus court. A ce propos, sur cet album, ce n'est pas Scott Columbus qui officie derrière les fûts mais un certain Rhino, qui me semble être tout simplement le meilleur batteur que le groupe ait connu, plus technique, plus rapide aussi. On en reparle plus bas. Puisqu’on en est aux musiciens, Ross The Boss, le guitariste originel, a quitté le groupe (définitivement, lui) et c’est un certain David Shankle qui lui succède. Celui-ci ne fera que cet album avec les "Metal Kings". En 1992, tout le monde criait haut et fort que le Heavy Metal était mort (et même dans les magazines spécialisés, c’est dire…). Manowar, fidèle défenseur du style, était là pour prouver que non. Et la suite leur donna raison car, aujourd'hui, soit plus de vingt ans après, ce type de Heavy Metal (rebaptisé "true" par certains) se porte très bien. Il n'y a qu'à voir le nombre de groupes, toujours croissant, qui le pratique.
Tracklist de The Triumph Of Steel : 01.Achilles, Agony and Ecstasy in Eight Parts Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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