Artiste/Groupe:

Magic Kingdom

CD:

Savage Requiem

Date de sortie:

Mars 2015

Label:

AFM Records

Style:

Power Speed Metal

Chroniqueur:

Florentc

Note:

14/20

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Magic Kingdom est un groupe discret. En effet, en seize ans d'existence, les Belges ne sortent en ce mois de mars que leur quatrième album. A chaque fois on pense le groupe perdu ou arrêté mais non, le guitariste Dushan Petrossi revient toujours au bout de cinq ou six ans. Il faut dire qu'entre son autre projet Iron Mask et les changements de line-up, difficile de sortir des albums de façon plus rapide. Comme les précédents opus, ce Savage Requiem se pare d'une très belle pochette, épique à souhait, certes pleine de clichés, mais qui a de la gueule. Musicalement, si le groupe a toujours eu de grandes ambitions (à croire que Dushan Petrossi ne cultive pas que le look et le jeu de Malmsteen, mais aussi l'ego) à coups de phrases marketing telles que "il s'agit de l'album le plus symphonique de tous les temps" et j'en passe, leurs albums n'ont jamais marqué l'histoire du power metal symphonique. Ce n'est pas pour autant que je n'ai pas apprécié leurs opus ; Metallic Tragedy était bien bon et Symphony Of War bien foutu, speed et frais. 

On se doute déjà (à moins d'une énorme surprise) qu'on n'a pas entre les mains l'album de l'année, mais on espère avoir un bon disque aux refrains sympathiques. Passé l'intro qui ne sert pas franchement à grand chose, Guardian Angels, plus long titre de l'album, déboule. L'entrée en matière rappelle Running Wild avec des guitares épiques et bien affûtées. Christian Palin (dont c'est le premier album avec Magic Kingdom, en remplacement de Olaf Hayer) arrive avec sa voix puissante et chaude... toujours aussi bien mise en avant, pour ceux qui connaissent le bonhomme qui a également officié chez Adagio. Musicalement, nous avons le droit à un solo néoclassique tout droit sorti de chez... Malmsteen forcément. Malgré des "ohohohoho" qui se veulent fédérateurs, le titre manque d'accroche. Pas mauvais mais pas enivrant.

Comme prévu, l'album est très axé sur les guitares et les amoureux des soli seront conquis. Un soin particulier y est apporté. Parmi les réussites on pourra citer Savage Requiem, Ship Of Ghosts (avec une petite reprise de l'hymne à la joie) et Battlefield Magic, toutes trois dotées d'un beau refrain qui reste bien en tête. Un power metal racé et de bonne facture. Le reste est plus en dents de scie, comme on pouvait s'y attendre. C'est technique, mélodique, très bien produit, rien à dire sur ce dernier point. Mais il manque un petit quelque chose, de l'accroche sur l'ensemble. Pour compléter le tableau il aurait été de bon ton d'avoir entre les oreilles des titres comme Child Of The Nile, Master Of Madness, Symphony Of War, Monte Cristo, I'm A Lionheart ou encore No Mercy For The Enemy, qui étaient de bons brûlots speed sur les deux précédents albums. Magic Kingdom est un bon groupe, mais on a l'impression qu'il ne passera jamais le cap supérieur. Au final si on combinait les très bons titres de chaque album, on en ressortirait un excellent best-of. Dommage car le potentiel est là, mais on se redit la même chose à chaque fois. Reste un bon album de power metal qui ne renversera rien sur son passage mais qui fait le job.

 

Tracklist de Savage Requiem :

01. In Umbra Mea
02. Guardian Angels
03. Rivals Forever
04. Full Moon Sacrifice
05. Ship Of Ghosts
06. Savage Requiem
07. Four Demon Kings Of Shadowlands
08. With Fire And Sword
09. Dragon Princess
10. Battlefield Magic