C H R O N I Q U E

Jusque là trop méconnu dans nos contrées, M.Z. est un groupe de métal lyonnais qui sort (déjà !!) son cinquième album. La particularité de ce "Nostalgic Heroes" est que cette fois, le groupe s'est entouré d'un chanteur car les 4 précédents opus étaient purement instrumentaux.
Pour faire bref, M.Z. est le projet du bassiste Markus Fortunato qui a décidé d'embaucher, aux côtés de ses compères habituels, le chanteur Jean-Jacques Fanciulotti (ex-Odyssey, ex-Ozone). Un autre changement de line-up s'est également opéré au sein de M.Z. : le retour du guitariste originel Zan Dang.

Dès le démarrage de l'album, le réflexe est immédiat : une production excellente avec des orchestrations et des parties symphoniques sublimes.
Le timbre vocal de Jean-Jacques est parfaitement adapté à ce type de métal à la fois progressif, symphonique et bourré d'influences néo-classiques malmsteeniennes. Un chant qui n'est pas sans rappeler Joe Lynn Turner période "Rising Force".

"Nostalgic Heroes" ouvre donc avec un "Rising To The Throne" des plus entêtants, on croirait écouter un album de Andre Andersen. Sur ce morceau comme tout au long de l'album, c'est l'ombre de Royal Hunt qui plane. Le refrain de ce premier morceau est imparable au milieu d'une structure de métal symphonique de folie.

Le speed et épique "Last Of A Long Line" démarrant tel un Stratovarius grand cru continue dans l'excellence. Non seulement le refrain épique est imparable mais toutes les parties instrumentales que ce soit basse, clavier ou guitare sont composées et placées avec brio. Un morceau épique à se mettre en boucle en headbangant ! Un seul mot : grandiose !!!!
Il en est de même avec l'entêtant "Fleeting Angel".

Sur l'excellent "Before The Sun Goes Down", l'influence de Malmsteen période "Odyssey" est omniprésente. Non seulement en raison du timbre vocal et du style du chanteur qui y ressemblent comme 2 gouttes d'eau mais plus généralement en raison du style du morceau qui respecte la magie des compos néo-classiques et symphoniques des années 80-90.

Mais ce qui fait toute la différence de cet album par rapport aux autres albums de la lignée néo-classique symphonique, c'est la présence d'un bass-hero : j'ai nommé Monsieur Markus Fortunato.
Et oui, il est plutôt usuel qu'un guitar-hero soit à l'origine d'un projet progressif mais cette fois c'est un bass-hero qui a eu l'idée.

"Polytheist" en est la preuve, un morceau instrumental sur lequel Markus balance ses thèmes à la basse sur des orchestrations symphoniques. Tout simplement excellent !

C'est "Landscape Fading Into Infinity" qui conclue ce superbe album. Un morceau toujours à la croisée de Royal Hunt, de Stratovarius et de Malmsteen toujours aussi entêtant, drivé par de fantastiques rythmiques symphoniques.
Markus se lâche sur ce dernier morceau en nous offrant quelques solos de basse slappés inspirés par Stuart Hamm, Patrice Guers ou Pascal Mulot. Pour faire vite, à nouveau un grand morceau de heavy épique symphonique !

Pour résumer, ce "Nostalgic Heroes" fait rentrer directement MZ dans la cour des très grands. Nous cherchions notre Royal Hunt français, et bien nous l'avons et nous n'avons pas à en rougir !