Lonewolf

Artiste/Groupe

Lonewolf

CD

Cult Of Steel

Date de sortie

Octobre 2014

Label

Massacre Records

Style

Heavy Speed Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

12/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

"He is a Lonewolf, furious and castaway"...
Pourquoi je commence ma chronique par les paroles du refrain de Lonewolf, second titre de l'album Blazon Stone de Running Wild ? Eh bien parce que le nom du groupe grenoblois vient sans aucun doute de là. En effet, Lonewolf n'a jamais caché qu'il était très influencé par Running Wild. L'aurait-il caché de toute manière que nous nous en serions aperçus très rapidement.
Lonewolf donc, dont voici le septième album. Eh oui, déjà. Sept albums depuis 2002, à la gloire du Heavy Speed Metal germanique comme il se pratiquait il y a une bonne vingtaine d’années. C’est clair, les années passent mais n’ont pas le moindre impact sur la musique de notre Lonewolf, fidèle défenseur du style. Ne cherchez pas chez Lonewolf une quelconque volonté de modernisme ou d’évolution, tout cela n’a rien à faire ici. Et dans un sens, c’est plutôt rassurant, on sait exactement ce qu’on va trouver sur ce nouvel album.

Nous voici donc partis pour l’écoute de ce Cult Of Steel que l’on connaît déjà avant de l’avoir écouté. Et comme bien souvent avec un album de Lonewolf, le début est assez réussi. Notamment le titre éponyme avec son intro en guitare acoustique. On retrouve ici le petit côté folk dont Running Wild aimait parsemer ses albums. A propos de Running Wild, on ne peut s’empêcher de remarquer qu’à partir d’une minute trente-sept, la rythmique du morceau est sacrément pompée sur celle des Allemands (de leur titre Riding The Storm si je ne m’abuse…). Par contre, je trouve le chant de Jens Börner toujours aussi peu attrayant, ce qui a toujours été le gros défaut de ce groupe à mon humble avis. Mais le tout fonctionne, c’est indéniable, et on se laisse prendre au jeu.
Même chose avec le second titre, Hordes Of The Night, avec son tempo rapide et son refrain beuglé en chœur. Le tempo ralentit un peu pour Werewolf Rebellion, un titre un peu plus personnel, je trouve. Parce que, pour le reste, les riffs et rythmiques wildiennes époque Death Or Glory / Pile Of Skulls sont plus qu’à l’honneur sur ce nouvel album. On change une ou deux notes et le tour est joué. Blood Of The Heretic, Hell’s Legacy ou Open Fire nous proposent ce genre de recyclage. Blood Of The Heretic sur lequel on n’oublie pas d’ajouter les "Oh Oh Oh" en chœur lointains, petit gimmick dont était friand le groupe allemand. Vous me direz, Running Wild ne compose plus aujourd’hui ce genre de titres. Mais quand même…
Et puis malheureusement, et je me fais la même réflexion à chaque sortie d’un nouvel opus du groupe, plus l'album avance, plus ça s'essouffle... le tempo ne varie pas assez d'un titre à l'autre et crée une impression de monotonie et le chant déjà évoqué plus haut, pas particulièrement intéressant, devient assez vite monotone lui aussi. J’ai toujours vu écrit que si on aimait Running Wild, on aimait forcément Lonewolf. Faux. On ne joue pas dans la même division. Running Wild savait concocter de vraies mélodies accrocheuses et de vrais refrains bien fédérateurs que l’on retenait très facilement. Lonewolf a encore du travail à ce niveau. N’est pas Rock n’Rolf qui veut…
Allez, le tableau n’est pas si noir, notons quand même quelques efforts de renouvellement avec la petite intro à l’orgue Hammond de Funeral Pyre qui amène un peu de variété. D’autant que le morceau dans son ensemble, sur un tempo plus lourd que le reste, est plutôt bien fichu. La petite intro acoustique de Mysterium Fidei brise elle aussi un peu la monotonie qui s’installait. Le reste du morceau par contre reste d’un classicisme à toute épreuve.
On notera sur la version digipack deux morceaux bonus qui sont les versions 2014 de Made In Hell et Children Of The Unlight. Pour les fans.

Bien sûr, pour celui qui n’a pas les références citées en large et en travers dans cette chronique et pour peu qu’on aime ce style (mais alors, vraiment, il faut vous jeter sur les albums de Running Wild !), ça peut le faire. Pour moi, ce Cult Of Steel ne propose rien de neuf mais, tout comme Army Of The Dead avant lui, est plutôt à ranger parmi les meilleures réussites du combo. Pas sûr cependant que je l’écoute bien souvent, comme ses prédécesseurs, préférant nettement me réécouter les Running Wild de la grande époque. C'est comme ça...

 

Tracklist de Cult Of Steel :

01. The Cult Of Steel
02. Hordes Of The Night
03. Werewolf Rebellion
04. Blood Of The Heretic
05. Hell’s Legacy
06. Funeral Pyre
07. Force To Fight
08. Open Fire
09. Mysterium Fidei
10. The Grey Wolves
11. Made In Hell '14
(bonus track)
12. Children Of the Unlight '14 (bonus track)

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