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Lock Up
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C H R O N I Q U E
Bon, on ne va pas épiloguer sur les super-groupes. Tantôt convaincants, tantôt projets foirés ou dispensables, ils ont une tendance fâcheuse à émoustiller la scène metal pour retomber comme un soufflé. Alors même si Lock Up a déjà fait ses preuves par le passé, l’annonce d’un nouvel album du combo anglais (ou presque) reste à prendre avec des pincettes. Mais d’abord, qui c’est Lock Up ? Crée par Shane Embury (Napalm Death, entre autres) et Nick Barker (batteur philanthrope ou mercenaire, à vous de choisir), Lock Up avait pour but initial de rendre hommage au grind death façon Terrorizer. Acoquiné avec Jesse Pintado (RIP) et Peter Tägtgren, le groupe sort Pleasures Pave Sewers, à la fin des années 90. Mais les calendriers chargés de Peter ont eu raison du chant et c’est Tomas Lindberg (At The Gates) qui reprend le flambeau sur Hate Breeds Suffering. Puis le groupe tombe dans l’oubli, coincé dans les multiples projets des protagonistes et suite à la mort de Jesse Pintado. Ressuscité pour le Damnation Festival en 2009, l’ami Shane Embury se dit que c’est trop bête et qu’avec son vieux pote Nick, il serait judicieux d’en remettre une couche. C’est chose faite avec Necropolis Transparent. Mixé par Andy Sneap, ce skeud n’a qu’un objectif : en mettre plein la gueule à l’auditeur. Et de ce côté-là, c’est réussi. Même un peu trop réussi. En effet, pour ceux qui sont en manque de grind death, vous avez largement la dose prescrite. Les riffs bien death d’Anton Reisenegger (Pentagram…) sont assassins et écrasants, la rythmique est oppressante et Nick Barker massacre tout sur son passage à coups de blasts furieux. Le chant hurlé pimente le tout. Pas de fioritures, on attrape le fan par les couilles et on ne lâche plus rien. Sauf que le grind pendant quarante minutes, c’est un peu comme les kilomètres chez les scouts, ça use. Alors on se prend à rêver d’une petite ligne mélodique ou d’un ralentissement histoire de reprendre son souffle. En cela, les rythmiques thrash d’Accelerated Mutation ou de Vomiting Evil font presque du bien mais la suite reste une grande dévotion au dieu grind. Heureusement, on parle bien ici d’un grind de qualité, qui plus est fort bien produit. Si bien qu’on se surprend à entendre Tartarus, sorte de outro doom, qui marque la fin de l’album et de la destruction sonore. Necropolis Transparent remplit son office. Si droit au but est la devise de l’OM, dans ta face pourrait être celle de Lock Up. Du grind bien gras, qui fait du bien par où il passe mais qui demeure limité par son style. A conseiller donc aux fans du genre. Tracklist de Necropolis Transparent :
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