Artiste/Groupe:

Kommandant

CD:

The Architects Of Extermination

Date de sortie:

Avril 2015

Label:

ATMF

Style:

Black/Death Metal

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

13/20

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Ça faisait un moment que je ne m’étais penché sur une sortie de cet excellent label qu’est Aeternitas Tenebrarum Musicae Fundamentum, ATMF pour les intimes.
Troisième album de Kommandant, second chez ATMF, The Architects Of Extermination est ma première rencontre avec ce groupe américain à l’esthétique assez particulière.

Au point que ça mérite une petite explication.
En fouillant dans les pages de leur site officiel, on tombe fatalement sur une note explicative de leur idéologie et état d’esprit.
Non, ils n’ont rien de fasciste, nazi ou totalitaire. Ils se réclament plutôt d’une contre-culture, qui serait en quelque sorte le véritable reflet de ce que sont les Etats-Unis aujourd’hui ; autrement dit, tout le contraire de l’image qu’ils véhiculent de démocratie florissante, où tout le monde est beau, riche et heureux.
Et quoi de mieux que le metal extrême comme bande son pour accompagner ce concept.

La musique de Kommandant est un savant mélange de black et de death, avec un riffing assez complexe et souvent atonal, des rythmiques variées et parfois martiales qui collent tout à fait au concept et à l’imagerie du groupe. Et on se doit de s’appesantir un peu sur le chant hautement versatile de Marcus Matthew Kolar (qui a officié en tant que bassiste chez Nachtmystium et Krieg auparavant) : entre des growls vomitifs, des cris plaintifs, des grognements à la Attila Csihar et des chœurs fantomatiques, il propose un panel extrêmement large qu’il maîtrise à la perfection.

Je trouve par contre que ce disque manque de violence. Je me serais attendu à quelque chose de plus extrême encore. Le son manque de patate, les riffs ne sont pas assez appuyés. J’aurais imaginé un truc encore plus étouffant, avec des influences indus, un peu à la Autokrator.
Par ailleurs, les morceaux sont assez homogènes et certains sont limite interchangeables ; ça manque un peu de relief.

Du reste, il y a quand même pas mal de bons moments sur ce disque. L’ambiance est assez apocalyptique et plutôt prenante. Je gage qu’en radicalisant un peu plus leur musique, ils gagneraient en qualité tout en collant complètement à leur concept de départ.
Et sur scène, ça doit être vraiment sympa, vu leur dégaine.

La tracklist de base comporte sept titres. Un huitième (Killing Word) a été ajouté à la version digipack, limitée à six cents exemplaires.

 

Tracklist de The Architects Of Extermination :

01. Let Our Vengeance Rise
02. The Architects Of Extermination
03. Oedipism
04. Acquisition Of Power
05. Killing Word
06. And Nation Shall Rise Against Nation
07. Rise And Fall Of Empire
08. Onward To Extinction