Junius

Artiste/Groupe

Junius

EP

Days Of The Fallen Sun

Date de sortie

Février 2014

Label

Prosthetic

Style

Post-Metal

Chroniqueur

Mythos

Note Mythos

14/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Sous-genre encore en quête de légitimité, le Post-Metal se pratique néanmoins par de plus en plus de groupes, souvent par créativité, parfois par snobisme, toujours par effet de mode. Les représentants du genre sont légion, a contrario d’autres comme l’Epic Doom, malheureusement. Mais ceci est une croisade personnelle.

Petit aparté à part, Boston nous offre donc une nouvelle galette marquée du sceau du Post-Metal, Days Of The Fallen Sun du groupe Junius. Si celui-ci est assez méconnu en France à ma connaissance, il est à remarquer que le groupe est loin d’en être à son galop d’essai puisqu’ils officient maintenant depuis plus de dix ans, avec quatre EP à leur actif, plusieurs splits et deux albums. A noter que l’un de ces splits s’est fait avec Rosetta, que nous connaissons bien en France, depuis cette année, grâce à leur très bon et très beau The Anaesthete.

Junius joue dans le cosmique, Shoegaze aux envolés lyriques avec une pochette d’ailleurs particulièrement réussie dessinée par Adrian Brouchy, à l’origine du sublime Sole Creation de Kongh. L’EP est composé de huit pistes, quatre complètes et quatre interludes musicaux. Tout est fait pour vous faire planer jusqu’à la Jamaïque ! Je me trompe de genre, désolé. On plane, certes, mais tout à fait différemment de notre ami Mozinor ! Le chant est assez proche de celui d’Alcest, les guitares quant à elles penchent du côté du Metal atmosphérique.

L’album s’ouvre sur des cris d’hommes qui semblent entonner une puissante incantation, qui nous emmène peu à peu sur la première piste, The Time Of Perfect Virtue, majestueusement contrôlée par un chant clair qui s’envole grâce à un fond sonore plus violent et entraînant. Difficile de ne pas se laisser aller à la mélodie, qui s’enchaîne une nouvelle fois avec un interlude symphonique. Dommage qu’il soit si court ! A Day Dark With Night poursuit la marche annoncée, tout comme Battle In The Sky et la très belle Forgiving The Cleansing Meteor. L’ensemble est assez homogène, trop sans doute, car au fil des pistes se fait ressentir une certaine lassitude, une impression de déjà-vu-entendu pas très agréable. C’est dommage tout de même car au fond l’album n’est pas mauvais du tout. Mais quand l’ennui s’installe c’est vraiment difficile de s’en débarrasser. Peut-être ai-je justement trop écouté l’album après tout, au point de ne plus accrocher comme j’avais pu l’être à la première écoute. Mais ça reste quand même mauvais signe. Ou peut-être est-ce la forme même de l’album, qui fonctionne sur une tautologie évidente : interlude-piste-interlude-piste et reprise des mélodies précédentes, comme les cris de l’intro qui se retrouvent sur Battle In The Sky. La redondance peut parfois être intéressante, wagnérienne, mais sur une piste seulement, pas quand cela devient la reprise continuelle de schémas musicaux mimétiques sur tout l’album. Evidemment c’est mon avis, certains apprécient plus que d’autres de se laisser tourner indéfiniment sur le même manège. Ce n’est pas mon cas.

Days Of The Fallen Sun reste un bon EP, malgré ses défauts annoncés. On attend donc avec impatience la suite, voir si sur un album entier la musique se déploiera plus harmonieusement et moins répétitivement que sur un court EP.

 

Tracklist de Days Of The Fallen Sun :

 

01. Meditations
02. The Time Of Perfect Virtue
03. Shamanic Rituals
04. A Day Dark With Night
05. The Purge
06. Battle In The Sky
07. Nothingness
08. Forgiving The Cleansing Meteor

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