IVORY MOON

Artiste/Groupe

Ivory Moon

Album

Human Nature

Date de sortie

28/09/2007

Style

Heavy-Metal Symphonique

Chroniqueurs

Christian, Damien

Note (Christian)

11/20

Note (Damien)

10/20

Note (Thibault)

7/20

Site Officiel

http://www.ivorymoon.it/

C H R O N I Q U E (Christian)

Prenez un chanteur et une chanteuse aux timbres de voix contrastés, un claviériste plutôt doué, un batteur vif, deux guitares/une basse en symbiose et vous disposez des ingrédients rêvés pour composer un bon groupe de métal symphonique !

Vous appréciez : Nightwish, Epica ou même Within Temptation alors vous mélangez la matière première que vous avez découverte en Italie avec l'espoir d'entendre un disque qui vous prenne aux tripes...

Mais comme les gâteaux faits avec les éléments de la recette qui ne montent jamais parce que vous avez oublié la levure, "Human nature" le deuxième album d'Ivory Moon ne décolle pas.

Pourtant, Cecilia Serra et Sandro Manicone se donnent un mal fou pour accompagner de leurs vocalises leurs partenaires musiciens : peut-être en font-ils trop, transformant le chant en une performance sans chaleur ?

Dès "Crimson horizon", ils annoncent la couleur : leur duo sonne creux et ce n'est pas "Wasted time", ni "Through different eyes" qui viendront atténuer cette impression, pourtant une lueur d'espoir avait failli nous extraire de notre torpeur : "Golgota" sonnait presque comme du Nightwish : Sandro entamait le morceau à la manière de Marco (Hietala) et Cecilia le concluait (presque) à la façon de Tarja (Turunen) mais ce n'était qu'un rêve : dur retour à la réalité dès "The second king" où tout deux s'écoutent : on voudrait aimer mais rien n'y fait, pas même le solo de guitare final qui souligne un écueil supplémentaire : certes, la production ne fait pas la part belle à la guitare mais on est tenté de s'en contenter tant la défaillance électronique masquerait presque une évidente faiblesse technique...

Si on ne se lasse pas avant, c'est en arrivant aux deux derniers morceaux : "Overflow" et surtout "The journey" qu'on émet des regrets : le tempo s'accélère et nos sept Transalpins font corps : il y a une vraie unité et un frémissement d'inspiration dans cette conclusion qui nous laisserait presque envisager l'avenir avec optimisme...

C H R O N I Q U E (Damien)

7 ! Ils sont 7 ! Et ils livrent leur premier album. Ils se réclament fans d'Angra, Symphony X, Therion, Nightwish, Blind Guardian, et autres Dream Theater. Et cerise sur le gateau, ils sont italiens. Ils jouent donc du Heavy Symphonique et épique, mélange de toutes les influences précitées avec une chanteuse à la voix encore hésitante en guise de renfort.

Leur musique se veut épique ? Les morceaux affichent une moyenne de 4-5 minutes. Ils sont symphoniques ? Oui, mais c'est discret et ça passe plutôt inaperçu. Ils sont metal ? Ben oui mais ils sont gentils. Car c'est bien ça le petit problème : c'est propre, parfois brouillon, plein de bonnes intentions, mais non seulement niveau intensité ils sont aux abonnés absents, et en plus, ça manque méchamment de couilles.

Certes ce style de musique n'est pas du Death, ce n'est même pas extrême, mais cela doit-il excuser un manque d'audace, un manque de pêche qui aurait donné un certain intérêt à ce disque ? Pas sûr... Pour les quelques bonnes idées qui sont (timidement) exploitées, on peut prêter une certaine attention à ce déballage mais cela ne durera pas plus de quelques minutes. A approfondir lors du deuxième disque sous peine de tourner en rond.

C H R O N I Q U E (Thibault)

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'année 2007 aura été prolifique en métal gothique/symphonique/épique à voix féminine, avec les très attendus - et très réussis - nouveaux albums de Within Temptation et Epica, le nouveau Nightwish et la très bonne surprise Xandria, les fans ont de quoi se mettre sous la dent... Ou plutôt dans les oreilles.

On serait même tenter de dire que sortir un album de Métal Epique/Symphonique est suicidaire, après le fabuleux "The Divine Conspiracy" de Simone Simmons & co...

Néanmoins, les italiens d'Ivory Moon tentent quand même le coup et sortent leur second album : Human Nature. Première constation : la musique se veut épique mais seules quelques rares chansons dépassent les 5 minutes... Pas très "épique" tout ça...

L'album démare pas mal avec une bonne intro sur Crimson Horizon, mais, même si je n'ai rien contre nos voisins italiens, l'accent du chanteur, Sandro Manicone, a le don de m'hérisser les poils, dans le mauvais sens du terme, sans compter que sa voix ne dégage aucune émotion et est parfois à la limite de la justesse... Première mauvaise surprise donc, après 30 secondes... Et ça ne va pas s'améliorer, le duo italien ne dégage aucune émotion tout au long de cette première piste, cloturée par un solo... tout simplement laid... le guitariste, plutôt bon jusque là en rythmique laisse entendre une technique très médiocre, au point qu'on préférerait ne plus entendre ses soli.

La suite de l'album n'est pas plus intéressante, on peut entendre de ci de là quelques bonnes idées, quelques breaks sympathiques et la voix de Cecilia Serra est plutot agréable, mais cela ne suffit pas à rattraper la faiblesse des compositions et, tout simplement, le manque d'inspiration, voire de technique dont font preuve les italiens... N'est pas Epica qui veut...