Artiste/Groupe:

Horna

CD:

Hengen Tulet

Date de sortie:

Septembre 2015

Label:

W.T.C. Productions

Style:

Black Metal

Chroniqueur:

Azagtoth

Note:

13/20

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Après Sargeist l’année dernière, c’est au tour de Horna, autre grand projet trve black de Shatraug, de sortir un album (doit-on s'attendre à voir un nouveau Behexen l'année prochaine ?) ; ce bien que le groupe n’ait pas cessé d’être productif depuis Askel… (2013), avec pas moins de trois splits – dont le plus récent avec Acherontas, cette année, assez saisissant de contraste entre les deux parties - lâchés en deux ans en vrai pilier de l’underground qu’il est.

Ce qui est marrant chez Horna – le mot est peut-être mal choisi, mais bon… -, c’est qu’on ne sait jamais trop à quoi s’attendre avec un nouvel album. Avec Horna, ce n’est jamais la même chose sauf que c’est toujours pareil : si le groupe de Shatraug garde une identité bien marquée et identique à chaque album, la présentation (nombre de morceaux, durée moyenne), le son et le riffing peuvent énormément varier d’une sortie à l’autre. Les détracteurs voient juste le même disque répété à l’infini, alors que les adorateurs se délectent des variations que peut proposer le groupe avec un black metal pourtant épuré à l’extrême.
Le Horna d’Askel… est celui du black metal assez immédiat, au son bien crados et aux riffs assez accrocheurs pour des compos qu’on imagine bien tourner sur scène. Même si j’ai fini par apprécier cet album, ça m’a pris un peu de temps dans la mesure où ce n’est pas le Horna que je préfère.

Pour en arriver à ce Hengen Tulet, je dirais qu’il emprunte la même voie que son prédécesseur.
Immédiat et rentre-dedans, pour ça il l’est ; et pour cause, il n’y a même pas d’intro comme sur le précédent, ça taille direct dans le gras. C’est qu’ils ne sont pas là pour enfiler des perles, les bougres.
Chose frappante d’entrée de jeu, Spellgoth est moins en voix qu’avant, sans doute à cause d’un léger sous-mixage.
Les morceaux défilent et ça bourre toujours autant, à l’exception des mid tempo ternaires de Tämä Maailma… et Hurmos et de l’intro funèbre à l’orgue sur le long Puhdas.
Au final, je n’ai pas retenu grand-chose de ce disque aux premières écoutes ; le moment est plutôt agréable malgré sa relative longueur (plus de quarante-sept minutes) et il y a une bonne dynamique, par moments même black ‘n’ roll (Sodan Roihu).

Je pense qu’à l’instar d’Askel…, il va me falloir un peu de temps pour l’apprécier à sa juste valeur.
J’ai une nette préférence pour le Horna plus hypnotique, celui de la période Corvus avec les Ääniä Yössä (2006) et [titre palindromique] (2005). Ce dernier n’est pas du tout dans le même délire : c’est plus violent, plus accrocheur certes, mais moins profond et moins marquant à mes oreilles.
Si l’on compare au dernier Sargeist, les riffs sont aussi moins prenants et mémorables.

Même s’il apparaît que c’est une déception, je m’attendais un peu à ce qu’il soit de cette teneur, vu ce qu’il y avait sur le dernier split.
C’est tout de même avec plaisir que je retrouve à chaque fois un Horna intègre et toujours ancré dans un black metal crasseux et authentique.
En somme, un album qui ne restera pas dans les annales en ce qui me concerne mais qui a le mérite de confirmer la droiture et la détermination d’un groupe dont la réputation n’est plus à faire.

 

Tracklist de Hengen Tulet :

01. Amadriada
02. Ajan Päättyessä
03. Nekromantia
04. Tämä Maailma Odottaa
05. Saatanalle
06. Puhdas
07. Ikuisuuden Kynnyksellä
08. Sodan Roihu
09. Hurmos
10. Profeettasi