Holyhell

Artiste/Groupe

Holyhell

CD

Holyhell

Date de sortie

Juin 2009

Style

Métal Symphonique

Chroniqueur

christian

Note christian

15/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

 Holyhell nous a servi en 2007 un EP tout à fait digne d'intérêt mais passé quasi-inaperçu...Vient de sortir (fin juin 2009) leur premier album qui en reprend 3 tîtres (sur 4) : une opportunité pour percer, c'est tout du moins ce que l'on peut leur souhaiter car autant vous l'avouer tout de suite, j'ai été conquis !
 Pourtant, si vous faites partie des rares fans de la première heure, n'attendez pas une réplique des "Apocalypse", "Resurrection" et autre "Last vision" : des morceaux épiques, pêchus portés par un chant féminin des plus sensuels... La cuvée 2009 s'avère plus heavy : les guitares prenant le pas sur les claviers.Du coup, l'ambiance s'en trouve moins profonde, plus simple mais pas pour autant simpliste !
 On peut regretter cette nouvelle orientation mais force est pourtant de constater qu'en allégeant son propos, Holyhell gagne en efficacité et se façonne une personnalité : impossible aujourd'hui de reprocher à ses membres de chasser sur les terres de Rhapsody !
 Bonne idée finalement de réinsérer les trois "vieux" morceaux en fin d'album, histoire de laisser l'auditeur mesurer les progrès accomplis...Ceux de Maria Breon au chant sont phénoménaux : elle a su indéniablement enrichir sa palette et maîtrise dorénavant différents registres : "Revelations" lui permet de mêler puissance et émotion sur un mid-tempo qui ne laisse pas indifférent et la ballade "The fall" laisse libre cours à la pureté de son timbre de voix, dénuée de la fadeur souvent ressentie dans ce genre d'exercice...Ses petits camarades n'ont pas non plus perdu leur temps depuis 2007 : écoutez la basse de Jay Rigney dans "Eclipse", la batterie de Kenny Earl "Rhino" Edwards (ex-Manowar) dans "Angels of darkness", les guitares de Tom Hess et Joe Stump dans "Holywater" ou ""Gates of hell"... Et n'oublions pas le phénomène Francisco Palomo aux claviers : "Mephisto" lui permet de dévoiler l'immensité de son talent, ça démarre comme un concerto de piano et se poursuit aux synthés de manière grandiloquente comme dans une B-O de ces films qui envoûtent...
 Bref, du bon boulot, pas prétentieux comme c'eût pu être à craindre s'ils s'étaient enlisés dans la veine épique dont il est bien difficile de se sortir...
 Même les faiblesses : la lourdeur de certains riffs, l'aspect répétitif de quelques refrains ou une fâcheuse tendance à la mélodie facile, sont bien gêrées puisqu'éparpillées dans les 13 tîtres de manière à ne pas peser sur un ensemble qui demeure somme toute agréablement homogène : c'est bien simple, je suis presque sûr que comme moi, c'est un CD que vous écouterez en boucle !