On ne sait pas grand-chose des membres qui composent ce Hic Iacet, nom qui signifie « ci-gît » en latin ; pas même combien ils sont. Juste qu’ils sont espagnols, a priori. Mais c’est là le principe d’un groupe qui pratique un rétro death doomy et occulte, allant jusqu’au ritualisme le plus fervent.
Le cahier des charges pour l’appellation est rempli : le son est crade et caverneux, la musique lourde, primitive et rampante, l’odeur de mort pique le nez jusqu’à l’aire olfactive du cerveau, on nage en plein cauchemar. Même si le son est un peu meilleur, le groupe est resté fidèle à l’esprit de la démo et de l’EP – que je recommande, au passage -, à savoir un black/death régressif avec un riffing en trémolo des plus classiques mais qui passe très bien, avec des vocaux écorchés vifs et rauques, tout en conservant ce côté très organique indispensable pour ce type de sortie.
Malgré une certaine homogénéité des compos, le groupe prend le temps de construire son rituel sur les morceaux les plus longs, avec toute une panoplie de cloches, gong et tout le bazar ; on imagine déjà le nuage d’encens et les robes de moines sur scène. Comme ils n’en font pas des tonnes non plus, tout juste un ou deux passages et quelques prières par-ci par-là, ça ne fait pas remplissage et ça participe de manière pertinente à l’ambiance de l’album.
Pas plus original que ça, mais encore une fois très bien fait et exécuté. Cette multiplication de groupes ritualistes ne me dérange pas outre mesure, tant que la qualité est là. C’est encore le cas ici. En plus, c’est un très beau vinyle, ce qui ne gâte rien.
Tracklist de The Cosmic Trance Into The Void :
01. The Cosmic Trance Into The Void 02. Infinite Consciousness 03. Death In The Abyss Of Meditation 04. Into The Bowels Of The Absolute 05. Mahakala 06. The Catacombs Of The Mandala
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