Artiste/Groupe:

Helloween

CD:

Master Of The Rings

Date de sortie:

1994

Label:

Style:

Power Metal Mélodique

Chroniqueur:

Blaster Of Muppets

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A la fin des années 80, Kai Hansen quitta Helloween pour s'en aller former Gamma Ray... premier coup dur. Puis Pink Bubbles Go Ape, un album bien décevant, sortit. En 1993, Helloween revint avec Chameleon... Il fallait qu'il fasse mieux que son prédécesseur, qu'il montre un groupe en train de remonter la pente... Au lieu de cela, il déstabilisa encore plus les fans en proposant du hard rock gentillet à mille lieues du style (speed mélodique) qui avait fait les beaux jours du combo allemand quelques années plus tôt. A la fin de la tournée, le chanteur Michael Kiske se fit limoger. Ouch !! Là, on se dit que la fin est proche... Puis, ce fut au tour du batteur Ingo Schwichtenberg de se faire remercier (instable, schizophrène, le pauvre se suicidera en 1995). Qui pensait à ce moment là, qu'il pouvait encore y avoir un futur pour Helloween ? Franchement ? Pas moi, je l'avoue...

Et pourtant, pendant l'été 1994, les citrouilles furent de retour avec un nouveau chanteur (Andi Deris, ex-Pink Cream 69), un nouveau batteur (Uli Kusch, ex-Gamma Ray, tiens tiens, le monde est petit...) et surtout un nouvel album dont le titre semblait vouloir flirter avec le succès d'un passé glorieux : Master Of The Rings. Pour bien rappeler l'époque des Keeper Of The Seven Keys, il y a même une intro qui se nomme Irritation (clin d'oeil aux fameuses Initiation et Invitation)... Disons-le tout de suite, cet album n'est certainement pas le plus grand que le combo ait sorti mais, vu le contexte exposé ci-dessus, ce fut une sacré surprise, pour ne pas dire un disque inespéré !

D'autant plus qu'il démarre très fort, le coquin. Après l'intro (aussi gentillette qu'anecdotique), déboule le premier vrai morceau : Sole Survivor. Et là, c'est la claque ! Le son est énorme, la batterie impressionnante, la rythmique de plomb, les guitares sont puissantes, la voix du nouveau chanteur est très différente, plus éraillée, moins belle que celle de Kiske mais elle colle parfaitement à l'énergie de la chanson, à un style plus direct... bref, ça balance et au bout de quelques minutes, un grand sourire se dessine sur nos visages car l'on se dit que, non, finalement Helloween n'est pas mort. Incroyable !

Des titres forts, il y en a d'autres : Where The Rain Grows renoue avec la tradition d'un Helloween enlevé et aux mélodies aériennes sans tomber dans la repompe pour autant. Il y a aussi le single Perfect Gentleman plus léger et déconneur, à la mélodie très catchy. Puis on retiendra surtout ce final particulièrement convaincant incarné par Still We Go, véritable hymne power metal au riff surpuissant. Un morceau bien heavy qui permet à l'album de s'achever avec un air triomphal. On n'en attendait pas tant.

Mais, soyons honnêtes, il y a également le reste de l'album, moins brillant, qui passe du sympa (Why?Take Me Home, très mélodiques et efficaces sans être brillants) à l'anecdotique (The Game Is On et ses bruits de jeux vidéos) en faisant un petit détour par le pénible (Mr. Ego que j'ai toujours trouvé soporifique ou Secret Alibi aux mélodies bien niaises)... Bref, à cause de ces quelques pistes, Master Of The Rings n'est peut-être pas LE grand album du retour de la mort qui tue, mais il est globalement sympathique, possède au moins trois ou quatre très bons titres (et quelques autres tout à fait honnêtes), un son excellent (c'est probablement, à ce jour encore, le disque le mieux produit du groupe) et il fut donc, en cette fin d'été 94, une très bonne surprise. Oui, sans égaler les opus majeurs que sont Walls Of Jericho et les Keeper Of The Seven Keys (qu'ils n'ont d'ailleurs pas essayé de copier, autre bon point), les Allemands venaient de relever la tête et faire un premier pas hors de l'enfer dans lequel ils semblaient condamnés à errer depuis le départ de Hansen. Les espoirs les plus fous étaient alors à nouveau permis... Et si Helloween redevenait tout d'un coup une formation de metal qui compte ? Là, comme ça, en plein milieu des années 90 ? Deux ans plus tard, le très réussi The Time Of The Oath allait en effet se charger de prouver que ces messieurs n'étaient pas revenus pour rien...

Tracklist de Master Of The Rings :

01. Irritation
02. Sole Survivor
03. Where The Rain Grows 
04. Why?
05. Mr. Ego (Take Me Down)
06. Perfect Gentleman
07. The Game Is On
08. Secret Alibi
09. Take Me Home 
10. In The Middle Of A Heartbeat
11. Still We Go

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