C H R O N I Q U E

Heaven Shall Burn avait crée la surprise avec son Iconoclast, album de deathcore efficace et tapageur. Venant d'Allemagne, le groupe s'était déjà fait un nom dans son pays, et a pu s'exporter grâce à cet album. Iconoclast qui a bénéficié d'un DvD, plutôt réussi, portant le nom de Bildersturm - Iconoclast II (The Visual Resistance). Vient maintenant la troisième partie avec Invictus.

Souvent les suites sont moins bien que l'original (je pense notament aux films). Et dans le cas de la série Iconoclast, cela est malheureusement vérifié. Copie conforme de Iconclast, Invictus est prévisible du début à la fin. Intro mélodramatique avec des violons, puis déflagration de The Omen en guise de début. Du déjà vu. Le groupe a voulu bastonner, et de ce point de vue c'est réussi. Mais la violence de l'album est trop clinique, pas assez rageuse. On y croit pas. Marcus Bischoff a beau hurlé tout ce qu'il peut, on ne sent pas de colère. Les thème abordés sont toujours les mêmes, les guerres, héros de guerres, batailles particulières dans la guerre... Rien de neuf à l'horizon. Ah si! Des samples techno font leur apparition sur Combat. Et c'est raté! Aucun intéret à ces ajouts. Autre nouveauté ratée, la présence de chant féminin dans le pur style R'n'B, désespérant et agaçant, sur Given in Death. Pourquoi? Dans quel but? Mystère. Aucune chance que cela ramène des fan de R'n'B, le reste de l'album me semble assez éloigné des standard du style. Certains riffs restent quand même meurtriers, en témoigne I Was I Am I Shall Be. Mais ils sont trop classiques et redondants, et ne marqueront probalbement pas les esprits.

Grosse déception que ce Invictus. D'un classicisme déprimant, d'une linéarité consternante, dont les seules nouveautés sont nazes. Je n'ai pas pour habitude de massacrer les groupes, mais là je ne vois pas comment faire autrement. En espérant un prochain album qui fera oublier celui-ci.