Artiste/Groupe:

Heart Of A Coward

CD:

Deliverance

Date de sortie:

Janvier 2015

Label:

Century Media

Style:

Djent/Metalcore

Chroniqueur:

Lurk

Note:

16/20

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Mince, je n'avais jamais écouté Heart Of A Coward. Encore une fois à cause d'un a priori stupide dû à leur nom. Pourtant le groupe n'en est pas à son coup d'essai avec plusieurs EPs et deux albums avant ce Deliverance. J'aurai pourtant dû faire le lien, le line up étant composé entre autres de Chris Mansbridge qui a officié auparavant dans Fellsilent et de Jamie Graham, qui lui a chanté pour Sylosis. Et pour couronner le tout, leur ancien chanteur/guitariste s'est barré chez Hacktivist. En gros, quelques secondes sur spirit of metal m'en auraient appris suffisamment pour attiser ma curiosité. Mais soit, voyons ce que Deliverance a à nous proposer.

Cela commence avec le single, Hollow. Le ton est vite donné, nous avons là affaire à un mix djent/metalcore très bien gaulé. On retrouve un refrain en chant (plus ou moins) clair pas dégeulasse, assez différent du chant de metalcore moyen. A côté de cela, on se trouve face à une violence véloce et vociférante qui ne tombe pas dans le surfait comme on peut souvent en entendre. Dès ce premier morceau, HOAC nous en met plein la vue. Et Miscreation ne viendra pas contredire ce sentiment : tout en groove et en finesse, le morceau développe une puissance entrainante émulée par un sens de la mélodie qui tombe à point. C'est très bon et on ne tombe jamais dans l'excès de ceci ou de cela, mis à part celui de l'énergie, de telle sorte que l'enchaînement avec Turmoil I – Wolves file une patate d'enfer et donne sévèrement envie de mosher. Et ça continue comme ça tout au long de l'album : les parties un chouïa plus soft viennent aérer une musique qui a le pied collé au plancher, toujours ultra véloce et efficace. Les gros riffs, les gros grooves, tout cela s'enchaine dans une frénésie maitrisée de part en part. Malgré cette homogénéité dans la qualité et la violence, les morceaux ont chacun leur accroche et leur ligne mélodique distinctive, que l'on fredonne facilement après quelques écoutes. Les trois quarts d'heure que durent cet album passent alors comme si de rien n'était. 

Au rayon des défauts, les candidats se font rares et j'aurais seulement deux reproches à formuler : tout d'abord, le chant clair et les paroles font un peu juvénile, quand même. Deuxio, et là c'est juste une question de choix artistique, la fin de Skeletal – I fait une fin d'album satisfaisante et on s'attend à ce que ça soit réellement le cas, mais le groupe reprend après un silence sur Skeletal – II, brisant alors le sentiment d'accomplissement que j'apprécie quand un album est fini. Dommage, mais pas rédhibitoire. 

Deliverance est donc un excellent album qui me botte un peu plus le cul à chaque écoute, et malgré quelques mini faiblesses, le songwritting et l'énergie développée sont tels que j'y prends un énorme pied, que je vous souhaite de partager !

 

Tracklist de Deliverance : 

01. Hollow
02. Miscreation
03. Turmoil I - Wolves
04. Turmoil II - The Weak Inherit The Earth
05. Anti-Life
06. Grain Of Sand
07. Mouth Of Madness
08. Deliverance
09. Skeletal - Mourning Repairs
10. Skeletal II - Arise