Ah ah tremblez mes amis à cornes car Goatsodomizer arrive à grand renfort de riff thrash et ce n'est vraiment pas pour faire un câlin...
Groupe originaire de Stockholm qui a vu le jour en 1995, nous sommes ici face à des musiciens chevronés qui viennent tout droit de l'underground suédois. Après deux démos, This Means War en 2000 et Rapin' My Graveyard en 2002, vous aurez compris que leurs textes ne décrivent pas la beauté d'une ombre féminine sortant d'un nuage de brouillard au petit matin. On parle ici de viols, de meurtres et autres petites joyeuseries...
Le groupe se compose Gustaf "Throatwarrior" Browall au chant, Johan "Bonechrusher" Noren à la batterie (foi de Jean Mich'Hell, en v'là des noms qui claquent !), Per Lindström à la basse, Linnea Landstedt et Harry Virtanen aux guitares, et nous propose The Curse Rings True, tout droit sorti des entrailles de l’underground.

Malgré la pochette plutôt "blackisante" de cet album, nous avons ici droit à un Thrash Metal, qui lorgne plutôt du côté d'un Kreator, qui aurait croisé Motörhead... J'ai lu le qualificatif de "Satan rock'n roll" et je trouve que cela résume assez bien l'état d'esprit. La basse est présente, les soli s'enchaînent bien et les mecs sont solides sur les appuis rythmiques.

La production fait bien début des années 90, un choix artistique à mon sens, car cet album sonne entre un Schizophrenia de Sepultura et un Coma of Souls de Kreator. Ce côté old-school a son charme, d’autant que les compostions vont également dans cette direction, Graveyard Bitch, Scum of the Underworld ou Into the Crypt font écho à des morceaux connus et font vibrer mon cœur de thrasher.

Le groupe possède également un vrai côté Rock’n roll, la reprise du Going To Brasil de Motörhead, la voix de Gustaf et l’arrivée d’un harmonica à la fin de Sodomized Til’Death (toujours en pleine délicatesse…) en témoignent. L’album transpire la sueur, c’est gras, crade avec une belle paire de figues à l’entrejambe.

Il est évident que l’on ne se baigne pas dans un océan d’originalité avec cette galette, mais le groupe a le mérite d’être percutant et d’avoir l’énergie pour que leur musique donne le sourire. Je ne sais pas si notre regretté Lemmy a eu l’occasion de profiter des plaisirs suédois, mais il a engendré ces enfants du rock, et Goatsodomizer porte bel et bien son ADN.

Tracklist de The Curse Rings True:

01. Graveyard Bitch
02. Iron Casket
03. Sidewalk Sinner
04. U.V.G.S.
05. Tombstone Riot
06. Scum of the Underworld
07. Into the Crypt
08. Gore Galore
09. Raping My Graveyard
10. Sodomized til Death
11. Die Screaming
12. Going to Brazil (Motörhead cover)