Artiste/Groupe:

Gehennah

CD:

Too Loud to Live, Too Drunk to Die

Date de sortie:

Février 2016

Label:

Metal Blade

Style:

Thrash n' Roll

Chroniqueur:

Orion

Note:

14/20

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Gehennah, à ne pas confondre avec le groupe de Black Metal norvégien Gehenna (il y a une petite différence orthographique ceci dit, avec le H en plus à la fin) ne fait pas franchement dans le raffinement ni dans la subtilité. Ce combo suédois, comme peut le laisser imaginer le titre de l'album, nous joue un speed thrash’n'roll bien gras qui décape.

J'avoue que je connaissais Gehenna (sans H à la fin) mais pas Gehennah. Pourtant, ce ne sont pas des nouveaux venus. Le groupe a été formé en 1992 et a sorti trois albums : Hardrocker (1995), King Of The Sidewalk (1996) et Decibel Rebel (1997), ces deux derniers sur le label français Osmose Productions. Et puis plus rien... jusqu'à la sortie l'année dernière d'un EP, Metal Police, chez Metal Blade. Le groupe revient donc, certainement pour le plus grand plaisir de ses fans et pourquoi pas pour conquérir un nouveau public (la signature chez Metal Blade pouvant aider).
Gehennah est composé de quatre membres : Mr Violence au chant, Rob Stringburner à la guitare, Charley Knuckleduster à la basse et Hellcop à la batterie. Des pseudos qui, comme le titre de l'album, donnent également bien le ton.

Imaginez un peu un croisement Motörhead / Venom. Voilà ce qu'est Gehennah. Leur style musical, ils le définissent ainsi : Street Metal. Le Metal de la rue, crasseux, direct, sans fioriture.
De Motörhead, les Suédois ont pris le côté rock'n'roll bien speed et sauvage. Au passage, n’y aurait-il pas une petite référence au bombardier sur la pochette de l’album avec l’as de pique sur la droite ? De Venom, la voix et le côté un peu bordélique des rythmiques ainsi que le penchant pour les textes peu sérieux.

L’intro du premier morceau fait vraiment très Motörhead (le riff ressemble à celui de Back At The Funny Farm sur Another Perfect Day), le reste du titre aussi d’ailleurs, si ce n’est la voix, plus proche de Cronos que de Lemmy. Après, inutile de vous faire le détail titre par titre, ça enchaîne dans le même esprit sur tout l’album. C’est là qu’on se rend compte à quel point Motörhead est un groupe qui a énormément compté car Gehennah, comme pas mal de combos, leur doit tout. Les Suédois ne se contentent toutefois pas de pomper le bombardier mais amènent leur touche perso avec quelques refrains scandés façon gang vocals thrash (Life Metal Must Die, le titre éponyme). Quelques morceaux comme Gehennah Will Destroy Your Life ou Unholy And Unpleasant font également un peu plus penser à Venom qu’à Motörhead. De manière générale, les rythmiques sont moins groovy que chez Motörhead, plus rentre-dedans (à la Venom).

Treize titres, compris entre deux et trois minutes cinquante pour un total d’à peine trente-sept minutes, vous aurez compris que ça ne prend pas le temps de faire de longues intros ou des plans instrumentaux à n’en plus finir. Droit au but, c’est la devise de ces Suédois.

Too Loud To Live, Too Drunk To Die est un album bien plaisant qui s’écoute lors d'une soirée entre potes fans de Motörhead, avec quelques pack de bières à portée de main… La vie, quoi !

 

Tracklist de Too Loud To Live, Too Drunk To Die :

01. Still The Elite
02. Life Metal Must Die
03. Too Loud To Live, Too Drunk To Die
04. Scumbag
05. Gehennah Will Destroy Your Life
06. Let's Fall Off The Wagon
07. 'Cause We're A Street Metal Band
08. Tonight We Fight
09. When All Else Fails - Destroy!
10. Low On Cash, High On Speed
11. We Stole Your Song
12. Unholy & Unpleasant
13. All Of The Decadence, None Of The Success