Gamma Ray

Artiste/Groupe

Gamma Ray

CD

Skeletons & Majesties Live

Date de sortie

Décembre 2012

Label

Ear Music/Edel

Style

Power Metal Mélodique

Chroniqueur

Blaster of Muppets

Note Blaster of Muppets

15/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Avant de revenir avec un nouvel album (prévu début 2013), Kai Hansen et ses acolytes ont dû penser qu'il serait dommage que le fan de Power Metal mélodique (décidément bien sollicité ces temps-ci, et ce n'est pas fini, les nouveaux Helloween et Stratovarius arrivent d'ici peu) ne puisse trouver au pied de son sapin un petit quelque chose signé Gamma Ray. D'où la parution ce mois-ci de Skeletons & Majesties Live (sous différents formats : CD, mp3, DVD ou Blu-ray) qui, à première vue, n'apporte rien de nouveau puisqu'il s'agit d'un live (et ce ne sont pas les concerts du groupe qui manquent). Cela dit, cette sortie n'est pas forcément superflue car il ne s'agit pas d'un énième show avec tous les classiques que chacun connait déjà par coeur et possède sur des enregistrements antérieurs. Non, cette fois-ci, les Gamma Ray ont tenu à jouer la carte de l'originalité et ont déterré des chansons rares, certaines d'entre-elles n'ayant jamais eu les honneurs de la scène (comme ils l'avaient fait il y a neuf ans avec Skeletons in the Closet). Voilà donc une entreprise sympathique à saluer.

Alors évidemment, on trouve de tout, du bon et du moins bon, au gré de ce voyage musical de près de deux heures.
Au chapitre des redécouvertes qui font plaisir, on retiendra les titres de l'ère Ralf Scheepers (chanteur sur les trois premiers albums). Money, Hold Your Ground, The Spirit, Gamma Ray et Brothers sont des morceaux enjoués (pour la plupart) et efficaces. L'interprétation est de qualité et c'est l'occasion de se rappeler que, bien qu'elles ne fassent pas partie des grands classiques du groupe, ces chansons sont franchement bonnes. Un autre aspect positif de cette double galette est qu'elle n'hésite pas à proposer quelques numéros bien speed qui font plaisir à entendre. Anywhere in the Galaxy, Dethrone Tyranny ou Rise, pour ne citer que ceux-là, sont, à mon humble avis, des morceaux que le groupe devrait intégrer de façon permanente à sa setlist. Au rayon des réussites, on se réjouira aussi de la présence de titres sympathiques et qui passent bien sur scène comme Men, Martians and Machines, Wings of Destiny et Watcher in the Sky (pourtant loins d'être mes favoris sur l'album Somewhere Out In Space), sans oublier l'épique Insurrection, seul rescapé de Land of the Free II
En revanche, quelques pistes sont moins enthousiasmantes et viennent nous rappeler qu'une chanson médiocre, aussi rare soit-elle, reste une chanson médiocre... et même si un invité de marque est appelé en renfort. J'en veux pour preuve Time To Break Free et surtout A While in Dreamland sur lesquelles Michael Kiske vient donner de la voix. C'est sûr, ça fait plaisir d'entendre Michi et Kai réunis (c'était juste avant Unisonic), mais les titres choisis ne sont quand même pas fameux, surtout le deuxième, ballade sirupeuse et niaise s'il en est. Cependant, cette dernière est tout de même surprenante dans la mesure où Kiske se plante à plusieurs reprises, fredonne les mélodies quand il oublie les paroles, siffle, et éclate de rire lorsqu'il se trompe. On sent que l'ambiance est bien décontractée, et il est rare d'entendre ce genre de choses sur un enregistement live officiel. 
On ne peut pas dire non plus que les versions acoustiques de Rebellion in Dreamland et Send Me a Sign puissent rivaliser avec les originales. Ces chansons-là sont des classiques et ne quittent jamais vraiment la setlist de Gamma Ray, j'aurais préféré d'autres raretés mais reconnaissons que ces versions ont au moins le mérite d'apporter quelque chose de différent, même si ce n'est pas inoubliable. 

Ce concert s'achève en beauté et dans la bonne humeur avec un classique d'Helloween, l'imparable Future World, sur lequel Michael Kiske rejoint le groupe. On se dit alors qu'on a passé un moment très sympa avec Kai Hansen (qui chante pas mal du tout sur l'ensemble des titres, malgré une voix un peu limitée et quelques couacs) et sa bande. Cette nouvelle offrande n'est pas LE live de la décennie tout comme il n'est pas LE live de Gamma Ray, mais il est pêchu, fun, bien produit et permet de revisiter la carrière du groupe en s'attardant sur quelques-uns de ses épisodes oubliés. C'est aussi la dernière occasion d'entendre le batteur Daniel Zimmermann qui a choisi de quitter le rayon gamma et sera désormais remplacé par Michael Ehré. Si vous n'êtes pas un inconditionnel du groupe, vous n'avez pas de raison particulière de vous précipiter sur ce live. Pour les autres (amateurs, fans ou curieux), ce Skeletons & Majesties Live qui sort de la routine vous fera passer un très bon moment. Personnellement, j'aimerais bien que certains de mes groupes préférés imitent ce type d'initiative.

 

Tracklist de Skeletons & Majesties Live :

CD 1

01. Welcome
02. Anywhere in the Galaxy
03. Men, Martians and Machines
04. The Spirit
05. Wings Of Destiny
06. Farewell
07. Gamma Ray
08. Money
09. Time To Break Free
10. Rebellion in Dreamland (acoustic version)
11. Send Me a Sign (acoustic version)

CD 2

01. Induction
02. Dethrone Tyranny
03. Watcher in the Sky
04. Hold Your Ground
05. A While in Dreamland
06. Rise
07. Brothers
08. Insurrection
09. Future World

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