Frontal

Artiste/Groupe

Frontal

CD

Death Eaters

Date de sortie

Mai 2014

Label

Klonosphere/Season of Mist

Style

Death Groovy

Chroniqueur

Lurk

Note Lurk

12/20

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C H R O N I Q U E

En voilà une pochette intrigante s'il en est. Une abeille en gros plan sans même un nom de groupe ou un titre, voilà qui a de quoi éveiller la curiosité. Cependant, ce qui m'a poussé à écouter Frontal est son affiliation à la Klonosphère ; si vous me lisez, vous avez l'habitude des mes propos élogieux à son égard ! Cependant, le registre sera aujourd'hui un peu moins enthousiaste que d'habitude, voyons cela.

Auteurs d'une première démo quatre titres en 2009, Frontal est propulsé en première partie de Lamb Of God pour son premier concert, et rien que pour ça, chapeau bas les mecs. S'ensuivent de nombreuses dates en compagnie de Sepultura, DevilDriver et j'en passe… Et c'est fin mai dernier que le groupe nous sort son premier album, intitulé Death Eaters. Les Mange-morts, dites-vous ? Non, je vais éviter de m'éterniser sur ce souvenir hors sujet issu de la génération Harry Potter. Rentrons plutôt dans l'album, j'ai assez tardé.

On a ici affaire à une sorte de death groovy et rugueux, autoproclamé "deathcore progressif". Mouais, cette appellation m'évoquerait plutôt des groupes comme Born Of Osiris ou Veil Of Maya ; Frontal quant à lui m'évoque plus des groupes comme Trepalium ou encore Scarred, en particulier ce dernier, grâce au son sec des guitares. Les riffs très directs et abrupts sont eux aussi dans la même veine, conférant un aspect particulièrement rentre-dedans, sans pour autant en faire des tonnes. Ici, la violence est dans la composition des morceaux, et je peine à me l'expliquer. Je dirai que l'association entre le chant, composé de hurlements virils mais au spectre assez restreint, et les riffs plutôt simples, mid à low-tempo, n'y sont pas étrangers. On y retrouve aussi quelques passages qu'on pourrait qualifier de breakdowns, mais bien loin du style à Emmure (et tant mieux !) qui se mêlent parfaitement avec le reste. Quelques accélérations et riffs plus mélodiques (Inferno) donnent un souffle non négligeable et viennent contrebalancer l'aspect général de l'album, qui reste globalement très rythmique.

J'ai du mal à me faire à cet album pour deux raisons suggérées plus haut : le son étouffé des guitares et le manque de mélodies. Ces deux éléments liés me font penser que le problème est surtout au niveau de l'interprétation, car à y regarder de plus près, il y a bien un côté hardcore dans le jeu à la double pédale et le chant, et une approche progressive avec des morceaux relativement imprévisibles. L'appellation n'est donc pas hors sujet, mais reste assez surprenante quand on connaît le type de sonorités qu'affectionnent les groupes de deathcore.

Finalement, je ne suis pas sûr d'être la personne le plus appropriée pour juger ce type de groupe. Il y a clairement de quoi décortiquer, mais les partis pris de composition et les sonorités me découragent quelque peu et je rentre mal dans l'album, malgré de gros efforts. Il y a pourtant des moments où je prends mon pied ; et en l'honneur de ceux-là, je vous invite à vous faire votre propre opinion, en espérant que cette chronique ait été suffisamment descriptive !

 

Tracklist de Death Eaters :

01. Kronos
02. No More Safety
03. One To Kill Them All
04. Inferno
05. Rise Above
06. New Journey
07. Death Eaters
08. At War With Myself
09. No Pride
10. Psychopath Army
11. Mind Control

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