Fleshgod Apocalypse

Artiste/Groupe

Fleshgod Apocalypse

CD

Labyrinth

Date de sortie

Aout 2013

Label

Nuclear Blast

Style

Brutal Death Symphonique

Chroniqueur

Orion

Note Orion

15/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Je ne vais pas tourner autour du pot pendant des heures : une des grosses baffes musicale de l'année 2011, ce fut avec le Agony de Fleshgod Apocalypse. Je n’avais jamais entendu un truc pareil : un groupe qui marie aussi bien le Brutal Death et les parties orchestrales de haute volée sans tomber dans le n’importe quoi. Alors quand j'ai vu arriver ce Labyrinth de chez Nuclear Blast (label dont je m'occupe de la distribution des promos pour mes amis chroniqueurs du site), inutile de vous dire que je me suis précipité dessus, ne laissant aucune chance à mes collègues de le chroniquer ! (comment ça, c'est de la triche ?)

Alors, mettons les choses au point tout de suite : ceux qui n’ont pas apprécié que Fleshgod Apocalypse mélange son Brutal Death avec des orchestrations en veux-tu en voilà n’apprécieront pas plus ce Labyrinth. Les Italiens reprennent la même recette et l’appliquent à la lettre.
Mais est-ce que ceux qui ont apprécié l’album Agony vont aimer ce Labyrinth ? Oui bien sûr ! Mais… car il y a un "mais".
Ils vont l’aimer car comme sur Agony, l’orchestre semble toujours autant pris de démence (Elegy, Warpledge, Pathfinder). Une chanteuse lyrique vient balancer ses vocalises au moment où on l’attend le moins (Kingdom, Towards The Sun, Warpledge et chant quasiment lead sur Epilogue). Les vocaux sont toujours principalement en chant Death bien profond (celui du guitariste Tommaso Riccardi) mais un chant clair hystérique (celui du bassiste Paolo Rossi) vient parfois les contrebalancer. Les chœurs soutiennent de nombreux passages. Les rythmiques sont toujours aussi hypnotiques dans l’ensemble mais nous offrent parfois quelques passages un peu plus lourds (Minotaur, Towards The Sun, Epilogue). On aura même droit cette fois-ci à une pause acoustique (Prologue) au milieu de ce carnaval épileptique. Et comme sur l’album précédent, les titres s’enchaînent sans laisser le temps à l’auditeur de respirer, ce qui rend le résultat encore plus dingue.
L’album se termine, comme à chaque fois, avec le titre éponyme qui est un instrumental au piano avec quelques orchestrations, apaisant après cette débauche de barbarie. Tout comme l’était Agony qui concluait l’album du même nom.
Et justement, c’est un peu là que le bât blesse : l’effet de surprise de Agony est passé. Fleshgod Apocalypse se contente finalement de nous resservir exactement la même recette (exception faite du diptyque Prologue / Epilogue plus aventureux) si bien que ce Labyrinth ressemble un peu trop à un "Agony part. 2" pour me satisfaire pleinement. Ce qui tenterait à prouver que ce style extrême combiné à des orchestrations énormes ne possède qu’une marge de manœuvre assez restreinte finalement.
S’il n’est pas possible pour le groupe de pousser plus loin son Death Metal symphonique, alors Fleshgod Apocalypse va devoir faire très attention de ne pas nous servir des copier-coller de Agony à l’infini et va devoir trouver d’autres manières de varier cette combinaison a priori contre nature qu’ils avaient si parfaitement su faire fusionner sur Agony (et qui marche toujours aussi parfaitement, entendons nous bien, c’est juste qu’on a l’impression de réentendre l’album précédent).

Sans nul doute, Fleshgod Apocalypse a trouvé son créneau. Si on a aimé Agony, il n’y a aucune raison de ne pas apprécier Labyrinth. Mais ce nouvel album rappelle trop le précédent. Alors la note est bonne car c’est toujours un exercice de haute volée parfaitement maîtrisé par les Italiens, mais pas de coup de cœur cette fois-ci.

 

Tracklist de Labyrinth :

01. Kingborn
02. Minotaur (The Wrath Of Poseidon)
03. Elegy
04. Towards The Sun
05. Warpledge
06. Pathfinder
07. The Fall Of Asterion
08. Prologue
09. Epilogue
10. Under Black Sails
11. Labyrinth

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