C H R O N I Q U E

Après tant d’années d’existence, d’évolution et de créations musicales, la réputation du Metal Symphonique n’est plus à faire. C’est même sûrement l’un des genres de Metal qui est le plus connu et surtout, reconnu, auprès de la population, à la fois « métalleuse » et « non-métalleuse ». Il suffit de jeter un œil sur les scores des ventes des groupes comme Nightwish ou Within Temptation pour le comprendre… T’écoutes du Black avant-gardiste ? Tu peux pas test mec. Le Sympho ça vend et ça produit en masse. Alors que vient faire un énième groupe sur la scène ?

Evenoire, encore un groupe à « frontwoman » qui se la pète, encore originaire d’Italie, encore du Sympho à la sauce gothique, encore… encore… encore… bref on pourrait continuer la liste des « encore » très longtemps. Alors que vient apporter ce Herons, deuxième album des Italiens ? Sûrement pas une dose d’originalité, alors quoi ? Tout simplement une très bonne maîtrise du genre et de très bonnes inspirations des autres grands groupes symphoniques.

Le Symphonique n’étant pas, à la base, mon style de prédilection, quand je vais chercher un groupe du genre c’est avant tout pour me faire plaisir et me détendre dans des compos tubesques à grands renforts de refrains et de mélodies qui restent en tête. Oui, on a tous ces défauts. Evenoire produit tout cela à la perfection, Drops Of Amber, Season Of Decay ou encore Tears Of Medusa sont des pistes qui vous poursuivent facilement sur la durée, la douche, le métro, tout ça, tout ça quoi. Pour les connaisseurs, Love Enslaves me fait même penser à l’hymne de la série Caprica (extension de Battlestar Galactica), pour vous dire…

Et pour être tout à fait honnête, je n’ai finalement pas grand-chose à reprocher au groupe. Elisa Stefanoni, la chanteuse, maîtrise parfaitement sa voix, bien placée, de belles accroches, un spectre vocal qui va du médium au très aigu assez facilement, des arrangements classiques bien ficelés, une flûte qui agrémente bien le tout, c’est correct, c’est propre et c’est entraînant. "What else ?" comme dirait l’autre.

Certaines chansons faiblissent un peu, comme c’est le cas de The Lady Of The Game, mais c’est quoi ce nom d’ailleurs ? Bref, à part ça, Evenoire est plutôt convaincant, toujours dans l’optique de l’écouter pour le plaisir du divertissement. Je fais même le pari que les fans -les trve !- de Sympho trouveront un petit quelque chose à se mettre sous les dents avec cet opus.

Entre du Kamelot période « dark », du Epica sans le guttural, et du Nightwish de jeunesse, Evenoire parvient à convaincre avec son dernier album, Herons, qui, sans prétention d’originalité, produit un style académique bien ficelé, bien étudié, avec de bonnes références classiques, mixées dans une compo qui réussit à tirer son épingle du jeu symphonique.

 

Tracklist de Herons :

01. Herons
02. Drops Of Amber
03. Season Of Decay
04. Love Enslaves
05. The Newborn Spring
06. When The Sun Sets
07. Tears Of Medusa (feat. Linnéa Vikström)
08. Devil's Signs
09. The Lady Of The Game
10. Wild Females
11. Aries (Bonus Track)

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