EPICA

Artiste/Groupe

Epica

Album

The Divine Conspiracy

Date de sortie

10/09/2007

Style

Métal Gothique Féminin

Chroniqueur

Damien

Note

18/20

Site Officiel

http://www.epica.nl/

C H R O N I Q U E

Décidemment, 2007 sera restée comme une des plus grandes années métalliques de ce début de siècle, dans chaque branche de style. Ici, dans le milieu gothique à chant féminin, voici la énième sortie de l'année après Within Temptation, Xandria, Imperia, Visions Of Atlantis, Echoes Of Eternity, After Forever et les très attendus Nightwish. Et le moins que l'on puisse dire c'est que quasiment tous les groupes ont sorti le grand jeu. Et voici maintenant les néerlandais d'Epica, emmenés par la somptueuse et très jeune Simone Simons. Après deux albums aussi bien accueillis par les fans que la presse, voici le troisième opus, le très attendu The Divine Conspiracy. Bon, la pochette est assez particulière et il appartient à chacun de se faire sa propre idée sur son appréciation. Toujours est-il qu'avec Simone dessus, elle surpasse déjà un bon nombre de concurrents.

Bref, revenons-en à la musique. Evolution ou stagnation ? Ni l'un ni l'autre. Après une introduction enchanteresse, The Obsessive Devotion lance la machine. Premier point, la mélodie limite orientale est superbe, mais lorsque Simone débarque, ô surprise qu'elle chante étrangement ! Elle semble avoir piqué la technique de Floor Jansen et cela fait ressortir de sa voix des sonorités très Evanescenciennes. Mais elle récupère assez vite son magnifique grain de voix et cesse cette démonstration qui, si elle amène du changement, ne se révèle pas des plus plaisantes. La voix black/death de Mark est toujours bien présente et occupe même bien mieux le terrain. Un bon morceau donc.

Menace Of Vanity commence un peu comme du Nile, ambiance rétro à fond, le chant de Simone est enfin fidèle à elle-même, grandiloquent, très joli. Le morceau est assez basique et est un des moins réussi de l'album. Mais vu qu'un morceau moyen d'Epica en vaut 5 d'After Forever, pas de soucis. En effet, le groupe se rattrape de très belle manière avec une collection de titres épiques, à la construction toujours aussi labyrinthique et avec des arrangements très sobres. Oui, alors que certains choisissent de coller des effets dignes d'un feu d'artifice sous Louis XIV, Epica a fait le choix de rester sobre, de rester presque intimiste, de privilégier l'émotion et l'âme des chansons.

Pour preuve Chasing The Dragon, abyssale démonstration de savoir faire artisanal, l'aérien mais puissant Never Enough ou le génial morceau titre, totalement digne des plus grandes heures d'Epica, est en parfait accord avec les titres phares du groupe. The Divine Conspiracy fait figure par son choix de rester vrai de quasi Ovni dans un domaine où le pompeux et l'envie de cogner plus fort que tout le monde semble avoir pris le devant.

Alors certes on pourra entendre reprocher de ci de là un manque d'ambition de la part de Simone & Co., mais il serait plus intelligent d'y voir une envie de rester intègre et vrai, ce que semblent oublier de plus en plus de groupes. A part Within Temptation, Nightwish et dans une moindre mesure car plus éloigné Xandria, on se demande bien qui pourrait réaliser avec un groupe qui fait définitivement partie de la cour royale des impératrices du genre.