Artiste/Groupe:

Epica

CD:

The Holographic Principle

Date de sortie:

Septembre 2016

Label:

Nuclear Blast

Style:

Metal Symphonique

Chroniqueur:

Orion

Note:

16.5/20

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Il n'y a pas photo, Epica est devenu un groupe incontournable dans le domaine du Metal Symphonique et même au-delà... Quel metalleux n'a jamais entendu parler du groupe ? Un gars qui hiberne depuis une dizaine d'années, possible... Mais sinon ?
Epica grossit d'année en année (en France, le groupe va faire son premier Zénith parisien en tête d'affiche en début d'année prochaine, ça en dit long – faites la liste des groupes de Metal capables de remplir le Zénith –) et cette popularité grandissante n'est pas imméritée, le groupe défendant chaque album par de grosses tournées qui essayent de n’oublier personne, notamment nous, Français, qui sommes zappés fréquemment des tournées européennes organisées. La preuve, j’ai pu voir le groupe deux fois en Bretagne sur la tournée de l’album précédent.

L’album précédent justement, le très ambitieux The Quantum Enigma, fut une belle réussite. Et après les mystères de la physique quantique, le groupe néerlandais s'attaque cette fois-ci à la réalité virtuelle. Où commence le virtuel et où s'arrête la réalité ? Le monde n'est-il plus qu'un hologramme ? Question d'actualité, alors que la place prise par le monde virtuel est de plus en plus importante et déborde largement sur le monde réel. La présence de Ronnie James Dio en hologramme au Wacken cette année n'est qu'un exemple parmi d'autres...

Que va donc nous réserver Epica cette fois-ci ? Je dois avouer que je ne donne plus la bénédiction au groupe depuis Requiem For The Indifferent, que je considère comme un album raté. C’est donc parti pour plusieurs écoutes approfondies de ce nouvel opus, un nouveau pavé de plus de soixante-dix minutes de musique.

C'est une intro très cinématographique qui nous accueille, avec grands renforts de chœurs bien sûr, dans la grande tradition du groupe. Une belle intro qui va bien faire monter la pression en début de concert, c’est déjà une évidence. D’autant qu’elle débouche sur le premier single, Edge Of The Blade, titre qui est tombé entre nos oreilles il y a quelques semaines sous forme de vidéo.

Les chœurs sont énormes, les orchestrations aussi, il a un côté bien immédiat qui passe comme une lettre à la Poste, pas étonnant que ce titre ait été choisi comme single. Sympa donc, mais je trouve le morceau suivant bien plus enthousiasmant, car peut-être un peu moins convenu, avec en prime une belle prestation de Simone. La partie centrale est bien speed avec en supplément les growls de Mark Jansen, toujours aussi impressionnants.
Universal Death Squad est un titre que l'on a découvert lui aussi bien en avance, à la fin du mois de juillet, par le biais d'une lyric-video. Bon morceau encore une fois, avec une nouvelle fois beaucoup de chœurs et un refrain bien fichu. Voilà déjà trois titres de passés et pas de déception, le spectre de l'album raté s’éloigne. Divide And Conquer est conçu comme un duo Mark / Simone qui se répondent jusqu’au refrain, pris en charge par Simone. C’est l’un des morceaux les plus longs de l’album (presque huit minutes que l’on ne voit pas passer). L’intro de Beyond The Matrix accroche bien l’oreille, toute en chœurs. C’est assez énorme encore une fois. La basse de Rob Van Der Loo est à l’honneur sur ce morceau.
Après déjà une demi-heure de musique, voici Once Upon A Nightmare, titre judicieusement placé au milieu de l'album qui permet de poser une belle respiration. L'intro de plus de deux minutes, principalement à base de cordes, est magnifique. Puis la voix de Simone vient nous caresser dans le sens du poil. Le titre prend son temps pour monter lentement en puissance. Très beau morceau.
Je vous fais grâce du détail de chaque titre de la seconde moitié de l’album, il faut garder un peu de suspense, non ? Je vous dévoilerai juste quelques petites trouvailles comme l'intro inquiétante de Ascension - Dream State Armageddon, l'intro tribale de Dancing In A Hurricane, dont l'ambiance devient rapidement orientale. Et aussi la petite surprise qu’est Tear Down Your Walls, avec son départ trompeur et surtout le registre vocal inédit de Simone sur le couplet, on la reconnaît à peine.
Et comme presque à chaque fois, l'album se termine sur le titre éponyme, un long titre épique. Celui-ci commence calmement, avec des chœurs religieux relayés par un piano puis des cordes. Puis tout s'assemble, on monte doucement en puissance. Mais trop doucement à mon goût, j’aurais aimé que ça claque plus que ça et y trouver un refrain plus accrocheur. Il y a bien des parties plus rapides et violentes mais au bout du compte, je n’arrive pas trop à rentrer dans ce titre qui sera finalement, pour moi bien sûr, la seule (petite) déception de cet album, qui confirme néanmoins encore une fois que les Néerlandais maîtrisent leur sujet.

Peut-être moins immédiat que The Quantum Enigma, The Holographic Principle n'a certainement pas fini de livrer tous ses secrets au bout des quelques écoutes que j'ai eues devant moi pour le chroniquer. Néanmoins, je pense pouvoir affirmer qu'il s'agit encore une fois d'un (très) bon album du groupe, et les fans ne seront en aucun cas déçus par cette nouvelle livraison des Néerlandais.


Tracklist de The Holographic Principle :

01. Eidola
02. Edge Of The Blade
03. A Phantasmic Parade
04. Universal Death Squad
05. Divide And Conquer
06. Beyond The Matrix
07. Once Upon A Nightmare
08. The Cosmic Algorithm
09. Ascension - Dream State Armageddon
10. Dancing In A Hurricane
11. Tear Down Your Walls
12. The Holographic Principle - A Profound Understanding Of Reality