Entombed

Artiste/Groupe

Entombed

CD

Clandestine

Date de sortie

1991

Style

Death Metal

Chroniqueur

Orion

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Quel son ! LE son du Death Metal scandinave ! Guitares accordées le plus bas possible, voix d'outre-tombe (quand on nomme son groupe Entombed, c'est la moindre des choses), rythmiques titanesques. Voilà pour le décor.
Clandestine (1991), second album du groupe, est un modèle du genre. Autant, de l'autre côté de l'Atlantique, ce sont les Death, Obituary ou Morbid Angel qui marquaient à jamais de leur empreinte le style musical, autant de ce côté-ci, Entombed fait figure de référence absolue. Ce son qui leur est propre, de nombreux groupes scandinaves ont essayé de se l'approprier. Et, malgré le passage obligé chez le producteur de ce méfait, Tomas Skogsberg, peu d'entre-eux ont réussi à obtenir ce rendu à décorner les boeufs !

Par rapport à Left Hand Path, leur premier album sorti un an avant, celui-ci me semble plus abouti. Les deux albums sont bons mais j'avoue avoir une préférence pour celui-ci. Les compositions prennent aux tripes. Pourtant, Lars Goran Petrov, le chanteur emblématique du groupe n'est pas présent sur cet album, parti faire un tour chez les Hollandais de Comecon (c'est d'ailleurs le seul album d'Entombed qu'il n'enregistrera pas). Mais il est remplacé pour l’occasion de fort belle manière par... eh bien, en fait, le batteur du groupe, Nicke Andersson, bien que ce ne soit écrit nulle part dans le livret. C'est d'ailleurs un autre chanteur qui est crédité, un certain Johnny Dordevic. Le petit cachotier ! Il nous avait caché son joli timbre de voix abyssal (Nicke fondera d'ailleurs plus tard The Hellacopters dans lequel il chantera également mais dans un tout autre registre).

Il traîne tout au long de ce disque une ambiance malsaine. Dès Living Dead, le titre d'introduction, le rouleau compresseur est en marche. Ne comptez pas l'arrêter avec le titre suivant, le monstrueux Sinners Bleed, c'est peine perdue. Titre oppressant à souhait. Ambiance bien lourde aussi avec Evilyn. Blessed Be est une leçon de Death Metal. Stranger Aeons amène sensiblement le groupe vers un groove death n'roll qu'il développera sur l'album suivant, Wolverine Blues (1993). Chaos Breed enchaîne, sans répit pour l'auditeur, et Crawl se permet quelques notes de synthé en fin de morceau (plus glauque, tu meurs) avant de redémarrer la machine à toute vapeur sur Severe Burns. Ce n'est qu'avec le dernier morceau, Through the Collonades, que les guitares saturées laissent la place à des sonorités plus limpides. Mais ce n'est que pour mieux vous asséner le coup de grâce.

C'est sûr, on ne ressort pas indemne de ce chaos sonore. Imaginez qu’un trente tonnes vous soit passé dessus... non, difficile à imaginer en fait mais c’est l’impression que ça donne après s’être avalé cette galette.
La superbe pochette est signée Dan Seagrave, illustrateur de nombreuses jaquettes de groupes de Death Metal (Pestilence, Morbid Angel, Carnage, Benediction,... la liste est longue) ce qui fait que beaucoup de pochettes du style ont fini par se ressembler. Comme quoi, c'est pas forcément malin de copier !

Même si le groupe a aujourd’hui changé son fusil d’épaule et joue dans un registre "Death Motörheadien", il ne faut pas oublier que les deux premiers albums du combo sont de purs albums de Death bien gras et même des pièces maîtresses de l’édifice Death Metal européen. Un must !

 

Tracklist de Clandestine :

01. Living Dead
02. Sinners Bleed
03. Evilyn
04. Blessed Be
05. Stranger Aeons
06. Chaos Breed
07. Crawl
08. Severe Burns
09. Through the Collonades

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