C H R O N I Q U E

Déjà le septième des albums du groupe italien Eldritch. Après des débuts prometteurs purement progressifs sur leurs trois premiers albums jusqu'en 1998, le groupe a ensuite décidé d'emprunter les chemins d'un power-metal parfois à consonnances thrash, parfois indus, tout en restant plus ou moins progressifs. "Blackenday" marque la fin des détours par l'indus ou le thrash, ce nouvel album tape purement dans un power-metal agressif et progressif.

Cet opus contient à la fois de bons morceaux accrocheurs tels que l'excellent "The Blackened Day" qui alterne passages mélancoliques sombres au refrain bien FM limite glam, le très heavy (quasi thrash au niveau des rythmiques) "Black Rain" dont le refrain entêtant apporte de la douceur progressive au milieu de tout ce heavy.

Les influences progressives restent omniprésentes, notamment sur "Rumors" dont les rythmiques de guitare heavy ne sont pas si loin d'un Dream Theater.

Dans l'ensemble, "Blackenday" reste très heavy, à tout moment les rythmiques gratte/basse/batterie bastonnent, particulièrement sur "The Fire" qui sonne presque tel un Gotcha ou sur le très sombre "The Child That Never Smiles" qui alterne couplets fusion et refrain de hard-mélodique.

Bref, pour résumer, Eldritch regorge d'influences et de styles sur ce nouvel album. La recette du groupe italien est de mixer des influences très heavy avec du progressif et de donner de la légèreté aux refrains pour rendre le tout accrocheur. Mais après tout, la question qu'on est en droit de se poser est de savoir si ça fonctionne... Et bien sincèrement, bien peu. L'écoute de cet album est plutôt difficile d'une traite, les compos sont un peu ennuyeuses sur la longueur même si la technicité et la volonté de bien faire du groupe sont indéniables.