Artiste/Groupe:

Deströyer 666

CD:

Wildfire

Date de sortie:

Février 2016

Label:

Season of Mist

Style:

Black Thrash

Chroniqueur:

Orion

Note:

16/20

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Doit-on présenter Deströyer 666 ? Allez, petit rappel pour ceux qui ne les connaissent pas (il faut dire que ça fait près de sept ans qu’ils n’ont rien sorti) : ces Australiens assènent leur Black Thrash sur les scènes du monde depuis le milieu des années 90. Le groupe, fondé par KK Warslut (guitare, vocaux) après son départ du groupe Bestial Warlust compte aujourd’hui dans ses rangs, après de très nombreux changements de line-up depuis sa création, Ro à la guitare, Perra à la batterie et Felipe à la basse.
Le groupe a sorti trois albums entre 1997 et 2002. Puis un quatrième paru assez longtemps après, en 2009. Et puis donc sept années se sont encore écoulées avant la sortie de ce Wildfire que je tiens entre mes mains (façon de parler, on ne reçoit les albums qu’en format digital). Le moins que l'on puisse dire est que ce groupe aime prendre son temps.

Je n’ai jamais été déçu par un album du groupe. Avec Deströyer 666, on sait qu’on va se manger une bonne dose de thrash blackisant (ou black thrashisant, c'est selon) bien agressif et énergique. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu non plus par cette nouvelle salve de titres.
C’est avec un cri qui ressemble à celui lâché par Tom Araya au début de Angel Of Death que commence ce cinquième disque des Australiens. Et ça démarre sur les chapeaux de roues, évidemment. Du riff ultra rapide, un chant agressif assez black mais aussi du solo plus mélodique, estampillé thrash. Juste le temps de prendre une respiration et le second morceau arrive, dans le même esprit, avec gang vocals en prime sur le refrain. Chez Deströyer 666, on annihile l’auditeur d’entrée de jeu. Ne vous laissez pas avoir par le côté assez mélodique de l’instrumental avec un titre en italien qui arrive juste après (on dirait du Megadeth qui aurait fait un stage intensif en Norvège), ça ramone encore sévèrement.

Mais attention, ce n’est parce que l’album est parti à fond les ballons que ça va être "bourrin bas du front" tout du long. Deströyer 666 est plus subtil que ça. La preuve avec le superbe Hounds At Ya Back qui suit ces trois titres atomiques, plus lourd et mélodique. On a aussi un Hymn To Dyonisus avec son intro presque planante et ses changements d’ambiances et un White Line Fever, qui pourrait être un hommage à Lemmy (il s’agit du titre de son autobiographie), qui sonne plus groovy, presque Rock And Roll pour le coup. Le chant en profite pour être plus varié, ce qui n’est pas déplaisant.
Encore plus étonnant, le magnifique Tamam Shud qui termine ce CD de la plus belle des façons, avec des sortes de chœurs, un chant clair incantatoire et des guitares plus mélodiques qu’à l’accoutumée. Une vraie bouffée d’oxygène après une série de missiles bien rageurs (de Wildfire à Die You Fucking Pig.) Ce morceau est aussi le plus long de l’album (sept minutes). Il nous rappelle un peu dans l'esprit le titre qui clôturait le dernier album du groupe, Sermon To The Dead.

Inutile de faire un long discours et laissons parler la musique. Les maîtres du Black Thrash sont de retour, qu’on se le dise ! Voici à mon avis tout simplement leur meilleur album à ce jour, le plus réfléchi, le plus abouti.

 

Tracklist de Wildfire :

01. Traitor
02. Live And Burn
03. Artiglio Del Diavolo
04. Hounds At Ya Back
05. Hymn To Dionysus
06. Wildfire
07. White Line Fever
08. Die You Fucking Pig!
09. Tamam Shud