Sarah est une fille qui n’a pas de chance qui s’est fait plaquer comme une vieille chaussette devant l’autel de l’église où elle devait se marier. Déjà, ce n’est pas de bol… Elle était bien triste cette pauv’ Sarah, totalement dévastée, je cite : « Le temps passe et il n'y a plus que silence et ténèbres, jusqu'à ce qu'elle se réveille en tremblant. Le mascara avait coulé et avait formé le personnage d'Horus autour de son œil. » C’est alors qu’elle décida de devenir Dark Sarah avec comme nouvel objectif : « Je ne suis pas plus douce; je suis juste d'une douce amertume. ». Sarah conte son histoire.

C’est donc sur cette intrigue (que je tiens de son site internet) totalement digne des plus grandes histoires du cinéma hollywoodien que je faisais connaissance avec Sarah alias Dark Sarah. Le groupe qualifiant lui-même sa musique de metal cinématographique et symphonique, je dois vous avouer que cette mise en bouche ne m’avait jusque-là pas particulièrement fait vibrer. Mais c’est sans a priori, ou presque, que je décide de m’attaquer à l’écoute de sa nouvelle galette de Sarah (zin !).

L’album s’ouvre sur Breath, qui est une courte introduction orchestrale qui se finit, ô surprise par un souffle pour ensuite déboucher sur Island In The Mist où les guitares sont plus présentes et les claviers plus en retrait. Ce n’est pas fondamentalement original mais ça tient la route et le style s’approche d’un Within Temptation de moins bonne facture. 

S’ensuit Little Men avec plus de présence de la part du clavier qui donne un côté assez gai, avec un bon rythme un peu plus accrocheur. Le groupe fait des efforts, donne de la couleur à un titre qui me rappelle certaines parties de Nightwish sans le dynamisme et la féérie qui les caractérisent.

Et ainsi de suite sur les trois autres titres. Les compositions ne sont jamais vraiment mauvaises, mais ne sont jamais vraiment bonnes non plus. D’autant que, lorsque Sarah-lentie, on est plus proche de la soupe de supermarché que des envolées lyriques que ce style de metal peut offrir.

La suite de l’album est un peu plus enlevée, surtout grâce aux collaborations comme sur Dance With The Dragon, un duo avec JP Leppäluoto, très théâtralisé, où les voix se marient assez bien. La deuxième collaboration, Aquarium, est avec Charlotte Wessels qui ne prend pas l'eau, et accompagne le morceau le plus enlevé et le plus rapide du disque. Enfin, le dernier morceau, Rain, avec la voix de Manuela Kraller se conclut sur une belle ballade avec des relents celtiques qui rendent ce titre très accrocheur. 

Bon cet album de Dark Sarah passe (!), mais sans être totalement inoubliable. Heureusement que la fin de l’album est de meilleure qualité que le début et que les featurings apportent leur lot de surprises pour que Sarah-croche l’auditeur. Il y a clairement meilleur sur ce créneau, et même si Sarah-pelle des souvenirs, vous pouvez vous tournez vers des productions plus ambitieuses.

Tracklist de The Puzzle :

01. Breath
02. Island In The Mist
03. Little Men
04. Ash Grove
05. Pour Les Oiseaux
06. Deep And Deeper
07. Dance With The Dragon [feat. JP Leppäluoto]
08. Cliffhanger
09. Aquarium [feat. Charlotte Wessels]
10. Rain [feat. Manuela Kraller]