C H R O N I Q U E

Il est de plus en plus rare de trouver un peu de fraicheur, voir d'originalité, chez les groupes d'aujourd'hui. Chaque effort en ce sens mérite donc d'être salué comme il se doit et c'est ce que je me propose de faire ici avec cet album de Danko Jones, jeune ("Sleep is the enemy" est leur second album seulement) trio canadien.

Ici pas de fioritures, pas d'intro qui traine, aucune rallonge superflue, tout est calibré, mesuré pour faire tenir chaque titre sous les 3 minutes 30 (un seul titre dépasse cette longueur, la moyenne des longueurs se situant autour des 3 minutes). Des mélodies tranchantes et des refrains acrocheurs, du genre qui vous rentrent dans le crâne et hantent vos journées jusqu'au soir.

La touche play enfoncée, ça démarre au quart de tour avec un "Sticky Situation" bien péchu, à la rythmique imparable, au refrain entêtant et l'on se prend à bouger la tête en cadence... Comme bien souvent à l'écoute de cet album. Le style empunte à ACDC mais aussi à Faith No More période The real thing, notament sur le titre Time heas nothing.

Parmi les morceaux remarquables, il y a donc "Sticky Situation" cité plus haut mais aussi "She's drugs", très speed et hyper efficace. "First Date" est super délire, impossible d'oublier ce titrte une fois entendu ! (And I say Heyyyyyyy, do you kiss on the first date ?...). "When will I see you" est dans un style plus traditionnel mais toujours aussi acrocheur, entêtant et excellent. "Time heals nothing" sort du lot par sa construction moins directe avec deux sections rythmiques complètement différentes.

Mais "Sleep is the Enemy" n'est pas non plus exempt de défauts : au milieu de ces morceaux au top, il y a des titres plus moyens qui empêchent cet album d'être une bombe exceptionnelle. En attendant, il est largement au dessus de la moyenne. Je le trouve parfait à écouter à tue tête dans la voiture et l'énergie dégagée est impressionante !