Artiste/Groupe:

Dallas Frasca

Vinyle:

Dirt Buzz

Date de sortie:

Septembre 2016

Label:

Verycords

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Didier

Note:

16/20

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Pas facile de trouver mieux que ce que Rolling Stone a dit du nouvel EP de Dallas Frasca : “Sounds like Janis Joplin & Angus Young had a baby and baptised it in Bourbon”. Pour ceux qui ne comprendraient pas la langue de Shakespeare, le monsieur nous dit que c’est comme si Janis Joplin et Angus Young avait eu un bébé, et qu’ils l’avaient baptisé au bourbon. J’avoue que la phrase est choc. Mais j’avoue aussi qu’elle résume bien le contenu de ce Dirt Buzz. Du vintage, du son cru, mais surtout : du sacré bon rock'n'roll.

Petite présentation de l’équipe restreinte qui compose Dallas Frasca : c’est Dallas qui est au chant et à la guitare, le petit guitariste barbu et gaucher c’est Jeff Curran. Ces deux-là forment le noyau dur du groupe depuis son origine, et pour le poste de batteur, ça défile pas mal, puisque aujourd’hui c’est Chris Windley, qui officie. Tout ce petit monde nous vient d’Australie, et cet EP fait suite à l’excellent Love Army sorti en 2015. Petit détail qui a son importance, cet EP sort uniquement en vinyle et en version numérique. Ca me choque un peu, mais c’est la tendance étonnante du moment, ce retour au vinyle comme objet « premium ». Pour me faire pardonner, vous pouvez écouter tous les titres de l'EP sur leur site Soundcloud.

Alors que pouvons-nous dire de ces cinq titres sur lesquels le groupe a bossé pendant huit mois ? Ben comme je l’ai déjà annoncé, on trouve du bon, à commencer par le premier morceau Check Bang, au son cradingue, lancinant. La voix géniale de Dallas surgit au milieu des chœurs un peu tribaux. La chanson raconte l’accident dont Dallas a été victime dans un site sacré en Australie. En escaladant une falaise, elle chute en arrière et atterrit sur le dos. Elle doit marcher pour trouver des secours. Elle croit son heure venue mais réalise finalement que c’est un message qui lui est envoyé, et décide après son rétablissement de prendre de grande décisions pour le groupe, à commencer par la création de leur propre label en Australie. Le final est un peu à l’arrache. Wasting Time, qui suit, est aussi assez cru niveau son. C’est le morceau qui sert de single et pour lequel un clip a été réalisé. Le morceau traite des gens qui se défoncent et gaspillent leur vie. Le morceau avait été testé en live lors de la tournée précédente, il avait beaucoup plu, démontrant l’énergie de dingue déployée par le groupe. Le petit solo, qui est réalisé par Dallas, est un peu pompé sur Tom Morello.

Je trouve que le morceau qui suit, Catch Me When I Fall possède un groove de malade. C’est mon préféré. Sur le refrain Jeff y refait le plan déjà expérimenté sur Today (en triturant son vibrato) dans l’album précédent. D’excellents chœurs (Thando, Liona et Alex) doublent la voix de Dallas sur le refrain. C’est un morceau qu’elle a écrit pour soutenir une amie qui avait perdu l’amour de sa vie. Self Lovin Is Free est une sorte de blues bien groovy, avec encore les excellents chœurs bien posés derrière la voix atomique de Frasca, et qui traite de… la masturbation. L’EP se termine par une ballade dont le groupe a le secret, Whisper. La voix magique de Dallas est juste accompagnée d'une guitare acoustique et d’une légère batterie. Elle réalise des prouesses techniques incroyables au chant, elle siffle le refrain. C’est un petit bijoux minimaliste comme je les adore.
 
Dallas Frasca tourne en ce moment en première partie de Ugly Kid Joe, Blaster et moi avons pu la voir seulement trente petites minutes à l’Elysée Montmartre. Vivement le prochain passage de la diva australienne aux cheveux rouges, en tête d’affiche cette fois-ci.

PS: On me dit dans l'oreillette d'éviter de mettre des coups de cœur sur des EPs, mais ça le méritait.

Tracklist de Dirt Buzz :

01. Check Bang    
02. Wasting Time    
03. Catch Me When I Fall    
04. Self Lovin' Is Free    
05. Whisper