DAGOBA

Artiste/Groupe

Dagoba

Album

Face the colossus

Date de sortie

10 Octobre 2008

Style

Power/Thrash

Chroniqueur

Damien

Note

14.5/20

Site Officiel

http://www.facethecolossus.com/

C H R O N I Q U E

Et de trois pour les marseillais de Dagoba ! Après un album éponyme remarqué et un What Hell Is About plus extrême, voici venir Face The Colossus. Et avec celui-ci beaucoup d'interrogations. Quelle voix prendra le groupe ? Va-t-il asseoir son statut de groupe qui monte ? Va-t-il exploser et s'installer sur le podium des meilleurs groupes français ? Voici de quoi il en retourne.

D'abord, le choix de la composition : un rendu complètement immergé par des parties symphoniques très fournies, le groupe enfonce la porte du black sympho déjà regardée avec envie sur le précèdent essai (sur lequel apparaissait deux fois Simen de Dimmu Borgir, révélateur non ?).Ensuite le son. Connus pour avoir un gros son, le groupe va encore plus loin. Production énorme, multitude de couches sonores, grosse maitrise, il est même difficile d'écouter l'album d'une traite tellement le spectre sonore est fourni.

Dès Face The Colossus, Dagoba nous met la claque. Bien dégagée derrière les oreilles. Black coloré, doté d'une aura grandiloquente, chant Power dans la tradition du groupe, et énorme mélodie renforcée par des claviers dont il sera de bon ton de ne pas qualifier le goût. Après une telle baffe, Back For Life avec son refrain à la Robb Flynn nous ramène en des terres plus communes, mais toujours avec cet aspect symphonique et travaillé. Et tout l'album passe sans que l'on ne puisse sortir la moindre chanson du côté positif et négatif.

Un énorme amas compact, voici ce qu'est Face The Colossus. Jusqu'à The Crash. Ambiance habitée peu rassurante, touches industrielles du meilleur effet, passage Gojiresque, tout y est. Ou presque. En fait, cet album commence et se termine par deux énormes titres qui surnagent au milieu de la masse de ces titres qui sont d'une homogénéité bluffante. Et c'est peut être là que le bas blesse. Hormis ces deux titres, le reste lasse assez vite. Trop vite. L'écoute est éprouvante et l'on ne ressentira pas forcement l'envie d'y retourner tout de suite.

Un troisième album de qualité donc, même si il manque un petit peu de variété et que la production est définitivement étouffante.