Artiste/Groupe:

Cut Up

CD:

Wherever They May Rot

Date de sortie:

Mars 2017

Label:

Metal Blade Records

Style:

Death Metal

Chroniqueur:

hourkach

Note:

15.5/20

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Si vous êtes fans de swedish death metal et que vous n'avez toujours pas digéré le split de Vomitory, accrochez vous car cette chronique va vous redonner l'envie de tout casser. Un bref rappel historique s'impose avant de rentrer dans le vif du sujet. En 2013, Vomitory annonce la fin de son aventure et envoie pas mal de fans en HP se faire soigner pour dépression. Mais surprise, l'année suivante, deux anciens membres du groupe, Tobias Gustafsson (batterie) et Erik Rundqvist (chant/basse) décident de créer un nouveau projet, Cut Up, aidés par leurs compatriotes Anders Bertilsson (ex-Coldworker, ex-Vomitory) et Andreas Björnson (Fetus Stench). Les Vikings ne perdent pas de temps et envoient du lourd dès 2015 avec leur premier album Forensic Nightmares. Aujourd'hui, l'heure est à la confirmation avec la sortie de leur deuxième opus répondant au doux nom de Wherever They May Rot...Tout un programme et ce ne sont pas les squelettes et cadavres en décomposition gisant sur la pochette qui vont me contredire.

Le moins que l'on puisse dire c'est que les Suédois attaquent tambour battant avec leurs deux premiers méfaits, From Ear To Ear et Necrophagic Madness. A part un petit solo de gratte en début de second titre, les deux compos s'enchaînent sans aucun temps mort, ne laissant aucun répit à mes oreilles. Ces deux premières chansons me font immédiatement penser aux vieux albums de Vomitory comme Revelation Nausea ou Blood Rapture. Le rythme est rapide, les riffs basiques et la voix d'Erik sacrément puissante.
Lorsque les premières notes de Behead The Dead résonnent, j'ai peur que l'album tourne en rond en ne proposant qu'un rythme unique et sans saveur. Ce n'est pas du tout le cas et ma crainte est immédiatement balayée par un titre alternant accélérations, breaks à s'arracher la tête et solo très mélodique. Je suis agréablement surpris car la compo est variée et son impact est bien supérieur à celui des deux premiers titres. Après plusieurs écoutes, il est impossible de ne pas hurler "Behead The Dead, Behead The Dead" aux côtés d'Erik Rundqvist !!
Je n'ai pas encore fini de gueuler lorsque le titre éponyme de l'album éclate. Le démarrage est lent et saccadé, un vrai régal pour un adepte du headbanging comme moi. La double pédale de Gustafsson accélère progressivement jusqu'à exploser sous un tonnerre de blasts et de vociférations des deux chanteurs !! A l'image du titre précédent, Wherever They May Rot peut se diviser en plusieurs parties complémentaires et efficaces : un début lourd et écrasant, un milieu de chanson rapide et aggressif et une fin de titre mid-tempo à se dévisser la nuque. Encore du très bon Cut Up, pourvu que ça dure !!!
Je frôle la syncope en écoutant la suite. Vermin Funeral est encore plus lent que Wherever They May Rot et me piétine la tronche du début à la fin. Le titre ne comprend aucune accélération et se base uniquement sur des riffs de guitares mélodiques et incisifs ainsi que sur du headbanging implacable. Si ça continue de la sorte, je vais être obligé de me caler une minerve, sérieux !!
Après cet interlude lent et écrasant, Cut Up repart en guerre avec By Hatred Bound et Psychosurgery. Les deux chansons sont loin d'être inintéressantes mais leur construction basée uniquement sur la vitesse me fait un peu trop penser aux deux premiers titres de l'album. N'espérez ici aucun ralentissement ni aucune partie mélodique, place à une batterie omniprésente et sacrément véloce. En revanche, l'alchimie entre Erik Rundqvist et sa voix gutturale et les growls d'outre tombe d' Andreas Björnsson fonctionne à merveille et apporte une légère diversité dans la brutalité de ces titres.
Le quatuor ne tombe pas dans le piège et se remet ensuite à diversifier la construction de ces compositions. In The Aftermath, Master Dissector et Cranium Crusher sont des titres plus longs mais qui conservent leur brutalité en alliant soli de grandes classes, voix de bûcherons et changements de rythmes dévastateurs. Pour terminer, Cut Up nous découpe en deux avec son ultime nuisance sonore, Raped By The Blade. Le titre est une pure merveille avec ses influences heavy, ses accélérations assassines et bien entendu ses passages mid-tempo à crever. Comme j'aime souvent le dire dans mes chroniques, attention grosse alerte au headbanging vers le milieu de cette chanson, un vrai orgasme auditif !!

J'ai réagi tièdement lorsque la chronique de Wherever They May Rot m'a été proposée mais je me suis trompé. Cut Up conserve bien ses influences "Vomitoryennes" mais parvient à les enrichir en proposant un album beaucoup plus varié et efficace que son prédecesseur. Il y a bien deux ou trois titres moins marquants mais ils sont étouffés par la puissance des mélodies et la multitude des variations de rythme. Fan ou pas de Vomitory, je vous encourage vivement à découvrir cet album, vous ne serez pas déçus et vos cervicales non plus...

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Tracklist de Wherever They May Rot :

01. From Ear To Ear
02. Necrophagic Madness
03. Behead The Dead
04. Wherever They May Rot
05. Vermin Funeral
06. By Hatred Bound
07. Psychosurgery
08. In the Aftermath
09. Master Dissector
10. Cranium Crasher
11. Raped By The Blade