Artiste/Groupe:

Crimson Glory

CD:

Transcendence

Date de sortie:

1988

Label:

Style:

Metal futuriste

Chroniqueur:

Orion

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Comment qualifier cet album ?
Unique est le mot qui me vient à l'esprit. Unique par son côté "jamais vu, jamais entendu autre part", mais aussi unique car Crimson Glory n'a en fait jamais réédité l'exploit.

Ce groupe américain, déjà l'auteur d'un premier album éponyme en 1986, revenait cette année 1988 avec ce Transcendence sous le bras. Je critique souvent les pochettes d'albums mais là, rien à dire. Non seulement la pochette est belle mais elle représente assez bien le contenu. Vous allez vous offrir un voyage dans l'espace à l'écoute de l'album. Pochette parfaite, contenu parfait. Il n’y a pas grand chose à critiquer sur cet album. Tout au plus, on pourra regretter une production un peu sèche.
Crimson Glory, c’est quoi ? Eh bien, pas évident à définir. Sorte de croisement d'un Queensrÿche grande période, d'un peu de Maiden, d’un peu de... pas mal de choses en fait. Heavy, speed, thrash, progressif, difficile de définir exactement la musique de Crimson Glory. Difficile de comparer la musique du groupe à un groupe existant ou ayant existé. Crimson Glory a sa propre identité.
Déjà, au niveau du look, Crimson Glory faisait dans le pas banal : Les musiciens portaient un masque en métal couvrant une partie du visage à la manière du Fantôme de l'Opéra, ça avait un côté très original...
Côté musique, Crimson Glory sait donc faire varier les plaisirs. Guitares tranchantes, rythmiques parfois bien lourdes (le fantastique In Dark Places, Where Dragons Rule), parfois speed (Red Sharks, Eternal World, avec batterie en mode double pédale) ou plus en douceur (Lonely, le très beau Painted Skies).


Sans rentrer dans le détail de chaque titre, j’évoquerai tout de même le monumental In Dark Places. Avec son petit côté Kashmir (Led Zeppelin) au niveau de la rythmique, ce morceau vous entraîne dans une véritable spirale, un moment magique. Burning Bridges est un autre petit joyau avec ses sonorités étonnantes d’un instrument appelé le synclavier. Un synthé de l’espace sans doute. Lonely, avec son refrain qui tue et sa mélodie entêtante que ne renierait aucun groupe de Hard FM, est sans doute le morceau le plus accessible du lot. Le presque entièrement acoustique Transcendence, qui clôt les festivités tout en retenue, est un grand moment également.
Tour à tour agressives et mélodiques, les guitares de la paire Jon Drenning / Ben Jackson nous gratifient de quelques belles parties, notamment le soliste Jon Drenning qui délivre quelques solos de haute volée (Lady of Winter, Masque of the Red Death...)
Et bien sûr et SURTOUT (on garde le meilleur pour la fin), un chanteur (Midnight – de son vrai nom John Patrick McDonald) avec une voix venue d'autre part... Là aussi, difficile de trouver un équivalent. Ecoutez donc Lonely ou Red Sharks et trouvez-moi un chanteur capable de moduler sa voix de cette façon et de monter aussi haut... sans que ça devienne hyper pénible pour tout le monde. Sa voix paraît tellement fluide, jamais on a l’impression qu’il force dessus, ce qui est malheureusement souvent le cas de ses confrères.
Ce chanteur talentueux est malheureusement disparu en 2009, à la suite d’une maladie.

De toute manière, inutile de faire de longs discours, il n'est pas possible de décrire par des mots ce qui se passe à l'écoute de cet album magique. Le mieux est encore que vous écoutiez ce Transcendence. Voyage vers d'autres galaxies assuré !
Et malgré tout cela, Crimson Glory est resté dans l'anonymat à peu près complet. Quelle injustice !
Cet album, sorti en 1988, est pourtant on ne peut plus actuel aujourd'hui. En fait, c'était peut-être ça son défaut. Il est sorti vingt ans trop tôt ! A (re)découvrir au plus vite. Du grand art !


Tracklist de Transcendence :

01. Lady of Winter
02. Red Sharks
03. Painted Skies
04. Masque of the Red Death
05. In Dark Places
06. Where Dragons Rule
07. Lonely
08. Burning Bridges
09. Eternal World
10. Transcendence