Artiste/Groupe:

Crimfall

CD:

Amain

Date de sortie:

Août 2017

Label:

Metal Blade

Style:

Epic Score Metal

Chroniqueur:

Orion

Note:

13.5/20

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Six ans d’attente pour voir arriver ce troisième album de Crimfall ! Bon, était-on nombreux à l’attendre ? Le groupe n’était pas hyper connu à la sortie de son second album et six ans, ça laisse largement le temps de se faire oublier, par les temps qui courent…
Une petite présentation rapide s’impose donc, pour tous ceux qui n’auraient jamais entendu parler de ce groupe. Crimfall est un groupe finlandais, formé en 2007 autour de Jakke Viitala (guitares). Deux albums ont donc vu le jour, As The Path Unfolds en 2009 et The Writ Of Sword en 2011. Six ans ont donc passé mais le groupe est resté le même : Mikko Häkkinen et Helena Haaparanta se partagent le chant, Miska Sipiläinen est à la basse et Janne Jukarainen à la batterie.
Crimfall joue dans un registre folk viking épique. Enfin, je devrais dire "jouait" : les choses ont un peu changé, ils qualifient maintenant leur musique de "Epic Score Metal".

On commence par une grosse intro cinématographique (d’où le "Score Metal") qui débouche sur The Last Of Stands, un titre qui fait fortement penser à du Ensiferum une fois démarré, avec sa mélodie folk, le chant growlé et le rythme rapide. La différence se fait sur la présence du chant féminin avec grands renforts de chœurs sur le refrain. Un bon titre pour commencer.


La pièce en quatre parties, Ten Winters Apart, qui sur le papier semblait être le gros truc de ce nouvel album, est une petite déception. Je n’y retrouve pas la fougue de Crimfall. La première partie reste assez énergique avec la présence du chant masculin mais sur la seconde, on s’endort un peu. On est plus proche ici d’un groupe de metal symphonique à chanteuse et ce n’est pas ce que j’étais venu chercher en écoutant cet album. On a un regain d’énergie sur la troisième avec en plus l’arrivée d’une petite mélodie folk sympathique. Enfin, la dernière partie, si elle est assez dynamique elle aussi, n’est pas exceptionnelle non plus. Heureusement, le niveau remonte avec le titre suivant, Mother Of Unbelievers, avec son ambiance orientale. C’est à mon avis l’un des meilleurs titres de cet album avec le premier. Ici, je retrouve un Crimfall batailleur.
Nouveauté sur It’s A Long Road avec du chant clair masculin. Le démarrage du titre fait un peu penser à du Ennio Morricone. Ca commence de façon assez cool et ça s’agite à mi-parcours, on passe par pas mal de parties différentes au cours de ces à peine cinq minutes. Et justement, ça part un peu trop dans tous les sens, on a du mal à trouver une ligne directrice.
Ambiance tribale sur le démarrage de Wayward Verities. Sur ce morceau, on retrouve le style Ensiferum, avec quelques touches folk, qui sont malheureusement un peu trop discrètes, je trouve, sur ce nouvel album.
On termine sur un morceau avec une intro très cinématographique, assez long à démarrer d’ailleurs. Le titre comporte un petit break folk qui va bien mais encore une fois, il manque quelque chose à ce titre pour que je sois pleinement convaincu.


Ce Amain est une petite déception. Je m’attendais à mieux, surtout après une gestation de six ans. J’en attendais peut-être trop de leur part car ça reste quand même un bon album ; mais par rapport aux deux premiers, je le trouve moins intéressant. On a l’impression que le groupe s’est éparpillé sur cette nouvelle œuvre, a voulu en faire un peu trop. Le mieux est parfois l'ennemi du bien...


Tracklist de Amain :

01. Eschaton
02. The Last Of Stands
03. Ten Winters Apart, pt 1 : Far From Any Fate
04. Ten Winters Apart, pt 2 : Song Of Mourn
05. Ten Winters Apart, pt 3 : Sunder The Seventh Seal
06. Ten Winters Apart, pt 4 : Dawn Without A Sun
07. Mother Of Unbelievers
08. It’s A Long Road
09. Wayward Verities
10. Until Falls The Rain