Six ans d'attente avant de nous dévoiler le successeur de The Bottom Deep, Communic a pris son temps !
C'est en tout cas maintenant chose faite avec Where Echoes Gather, la nouvelle petite bombe des Norvégiens.

Le line-up n'a pas bougé, il se compose toujours de Oddleif Stensland (chant, guitare), Erik Mortensen (basse) et Tor-Atle Andersen (batterie).

Riffs puissants, tempi diversifiés, cassures de rythmes, excellente technicité, ambiance qui rappelle immanquablement Nevermore, surtout lorsque la voix pointe le bout de son nez (avec un bon refrain mélodique)... The Pulse Of The Earth, titre en deux parties, nous plonge dans cet univers qui apprécie les atmosphères où heavy, prog et mélancolie se mêlent.

Where Echoes Gather, de nouveau en deux parties, poursuit sur cette lancée en en remettant une couche sur le côté prog (surtout sur le début de The Underground Swine), multiplie les tempi et les plans heavy et apporte un refrain lent mais particulièrement prenant.
Ce que j'apprécie chez ce groupe, c'est qu'au détour d'un riff, une incursion quasi-Doom est de mise puis on repart sur un riff écrasant, on passe d'un low à un up-tempo sans prévenir et puis cette griffe prog bien présente mais sans en faire trop... encore un groupe estampillé "technique au service de la musique, pas l'inverse" !

Et puis arrive Moondance... Rien ne nous préparait à ce qui nous est proposé après ce qui précède puisque, s'il propose toujours des riffs puissants, ce morceau nous offre de beaux moments atmosphériques voire planants (au gré de quelques lignes vocales, le chouette solo) avec une ambiance générale plus "cool", qui se détourne du Heavy/Prog plombé.

Bon, ça ne pouvait pas durer... place à Where History Lives pour lequel le début surpuissant détonne avec l'ambiance plutôt feutrée de Moondance. C'est donc le retour de cette musique qui écrase tout sur son passage tout en aménageant des parties mélodiques tenitées de mélancolie que Oddleif intègre à merveille.
Quant à Black Flag Of Hate, il s'oriente plus vers quelques cassures de rythme bien senties... et "atmosphérise" un peu le propos au centre de la compo, histoire d'offrir une petite bouffée d'oxygène.

Allez, on repart sur une compo en deux parties, avec un The Claws Of The Sea qui monte peu à peu en puissance, commençant de manière catchy, avec un très bon solo à la clé... un début instrumental qu'on aurait souhaité un peu plus long !
Naturellement la puissance est destinée à reprendre ses droits mais la seconde partie renoue avec le Communic plus atmosphérique, et toujours sombre évidemment... jusqu'à ce que les riffs imposants, typiques, ne reviennent.

S'il est un fait acquis concernant Communic, c'est qu'il est toujours en mode rouleau compresseur avec ce nouvel opus, et c'est tant mieux !
Le groupe ne cherche pas à s'orienter vers une musique facile d'accès, il préfère créer des compositions sombres, avec des structures parfois complexes (mais pas trop), tout en aménageant des moments où la mélodie, les ambiances plus cool, viennent apporter leur pierre à l'édifice.

Dans tous les cas, en ce qui me concerne, l'album s'est bonifié au fil des écoutes et, si on ajoute un son béton absolument nécessaire avec ce type de musique, nul doute que le nouveau cru de Communic plaira à coup sûr aux fans du groupe et du style.

Tracklist de Where Echoes Gather :

01. The Pulse Of The Earth (Part 1 - The Magnetic Center)
02. The Pulse Of The Earth (Part 2 - Impact Of The Wave)
03. Where Echoes Gather (Part 1 - Beneath The Giant)
04. Where Echoes Gather (Part 2 - The Underground Swine)
05. Moondance
06. Where History Lives
07. Black Flag Of Hate
08. The Claws Of The Sea (Part 1 - Journey Into The Source)
09. The Claws Of The Sea (Part 2 - The First Moment)