Colosus

Artiste/Groupe

Colosus

CD

Blestem

Date de sortie

Octobre 2014

Label

Kaotoxin Records

Style

Depressive/Atmospheric Black Metal

Chroniqueur

Pelo-pelo

Note Pelo-pelo

8/20

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C H R O N I Q U E

Je n’aime pas donner des notes, surtout quand elles sont mauvaises. Mais je n’ai vraiment pas aimé cet album et j’essaierai d'expliquer au mieux pourquoi.

 

Colosus est un groupe de black metal dépressif originaire du Royaume-Uni qui sort avec Blestem son premier essai. Certains n’aiment pas mais personnellement, je suis un petit adepte du genre. Ecouter sa tristesse matérialisée en musique permet d’exorciser les quelques malheurs de la vie de tous les jours. Dans cet esprit, l’artwork s’accorde tout à fait aux caractères brumeux et désolés du black metal dépressif. Malheureusement, la musique n’est pas forcément à la hauteur de son habit…

 

A peine l’album de Khrud, seul membre du projet, commence-t-il que l’intro nous fait goûter à ce qu’on retiendra le plus : l’ennui. Comme de nombreux albums du genre, l’essence de cette intro est de plonger l’auditeur dans des atmosphères froides pour le préparer à la tristesse décomplexée des morceaux suivants. Trop longue, trop pauvre et trop répétitive, l’objectif est ici raté.

 

Une fois franchement dans le sujet, les morceaux souffrent d’un profond manque de mélodies. Certes, nous avons des accords très tristes, du blast martelant, une production plutôt sale et un growl dérangeant mais ces ingrédients ne suffisent malheureusement pas à nous faire rêver (ou pleurer). L’un des éléments les plus essentiels en musique est la mélodie, ce petit air que l’auditeur peut chanter lui-même et à laquelle il identifie l’œuvre. Imaginez un roman d’aventure sans héros : ce serait assez chiant de ne pouvoir s’identifier à aucun personnage, non ? Ici, c’est pareil. Aucune des chansons ne reste en mémoire car il n’existe aucune mélodie à retenir. De plus, ce vide laisse une désagréable sensation d’inachevé. L’album propose aussi quelques interludes qui répètent les mêmes défauts de l’intro. Arriver jusqu’à la fin de l’œuvre fut donc assez long pour moi… L’ensemble sonne redondant et interminable. Pour comble, la pauvreté de la musique devient plus triste que la tristesse qu’elle cherche à exprimer.

 

Je ne vais pas vous mentir : dans le genre dépressif atmosphérique, on trouve mieux que ce soit du côté des Français avec Nocturnal Depression ou des Américains avec Chasma.

 

 

Tracklist de Blestem:

 

01. Mormant

02. Intuneric

03. Blestem

04. Dorinta

05. La Apus

06. Red Snow

07. Pustiu

 

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