Artiste/Groupe:

Chabtan

CD:

The Kiss Of Coatlicue

Date de sortie:

Mai 2015

Label:

Mighty Music

Style:

Mélodeath / Deathcore

Chroniqueur:

Orion

Note:

15/20

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Chabtan est un groupe parisien, formé en 2011. Il se compose de Cristofer Rousseau au chant, Jean Philippe Porteux et Dimitri Merly aux guitares, Laurent Gasperetti à la basse et Yanis Bergheul à la batterie.
Ils ont réalisé un EP en 2013 (Eleven) et The Kiss Of Coatlicue est leur premier album. Un album basé sur la mythologie des peuples de l’Amérique précolombienne. Les textes sont inspirés par le livre intitulé Popol Vuh qui est en quelque sorte la bible de ces peuples amérindiens. Voilà pour le concept.
Musicalement, le groupe puise ses influences dans le Mélodeath (In Flames, Arch Enemy…) et aussi dans le Deathcore (Betraying The Martyrs). Voilà tout ce qu’on peut lire sur le descriptif du label. Place maintenant à la musique.

Je dois dire avant de commencer cette chronique qu’autant j’apprécie le Mélodeath, autant je suis plus circonspect quand on parle de Deathcore. J’espère donc que Chabtan ne sombre pas trop dans le côté "Core"… sinon, l’écoute ne va pas aller loin.
Premier bon point : pour la production, les Français n’ont pas fait les choses à moitié puisqu’ils ont fait appel à Fredrik Nordström (doit-on rappeler son CV ?) pour le mixage de l’album. Voilà déjà un gros atout dans leur poche : le son est énorme.
On démarre très gentiment avec une intro à la guitare acoustique. Mais ça ne met pas longtemps à se durcir. Musicalement, j’accroche direct, ce premier morceau est bon. Je suis en terrain connu, ça arrache bien et ça reste en même temps mélodique. Par contre, je n’accroche pas à 100% sur le chant un peu trop typé Deathcore à mon goût.
Ixtab continue sur la bonne lancée du premier morceau, ce titre a un petit côté Arch Enemy au niveau des grattes, je trouve. Je bloque toujours sur le chant mais je ne vais pas vous faire toute la chronique là-dessus. Après tout, c’est assez "à la mode", d’autres apprécieront je pense cette approche. De plus, cela ne gâche pas le plaisir de l’écoute. Cristofer utilise également un chant clair sur le break de Ah Puch Reign, sur le refrain de Born From Vucub Caquix et du titre éponyme (les réfractaires du chant clair peuvent se rassurer, ça ne fait toutefois pas beaucoup sur l’intégralité de l’album).

Musicalement, on sent les influences Mélodeath avec les bonnes parties mélodiques que l’on doit aux guitaristes (Astral Monsters, Obsidian Butterfly, Visions Of The Snake...), le tout sur des rythmiques brutes de décoffrage (Anthropomorphic Beast, Follow The Darkest Way). On retrouve également la guitare acoustique du début sur quelques intros (The Kiss Of Coatlicue, Ah Puch Reign). Quelques nappes discrètes de synthés se glissent sur Born From Vucub Caquix, Ah Puch Reign et sur Obsidian Butterfly, amenant un peu de diversité. Enfin, on trouve une ambiance exotique sur l’intro de Born From Vucub Caquix ainsi que quelques percussions tribales sur Reptile, les seules fois de l’album finalement où le côté original du concept transparaît dans la musique. C’est un peu dommage d’ailleurs, je m’attendais à un peu plus d’incursion dans le monde amérindien à la lecture du synopsis.

Même si je n’apprécie que très moyennement le type de chant (mais ça, c’est tout à fait personnel comme ressenti), objectivement, ce Kiss Of Coatlicue ne manque pas d’arguments. Voilà un bon album (avec un artwork soigné) qui mérite votre attention. Chabtan montre ici de grandes qualités et s’impose comme un groupe français de stature internationale, cela ne fait aucun doute pour moi. Espérons que d’autres s’en rendront compte.

Tracklist de The Kiss Of Coatlicue :

01. The Nahual's Omen
02. Ixtab
03. Born From Vucub Caquix
04. Astral Monsters
05. Anthropomorphic Beast
06. The Kiss Of Coatlicue
07. Follow The Darkest Way
08. Ah Puch Reign
09. Reptile
10. Obsidian Butterfly
11. Visions Of The Snake