C H R O N I Q U E

Cephalic Carnage nous revient de Denver avec Xenosapien, son 5eme album, qui succède donc à Anomalies paru en 2005. Dès les premières notes, on comprend qu'un gros effort a à nouveau été fait sur la production. Les derniers albums du groupe jouissaient déjà d'un bon son, Xenosapien n'échappe pas à la règle et nous offre des sons de grattes énormes et surpuissant, un son de batterie qui reste assez naturel et une basse parfaitement audible qui parvient à se faire une place dans la masse sonore pourtant assez dense par moment.

Comme on pouvait s'y attendre, malgré son coté déjanté, Cephalic Carnage ne revient pas pour rigoler, loin de là, et nous propose un album de Death Metal très enervé. La première force de cet opus est la variété de style qu'il présente, on passe du brutal death (cf "Let them hate so long as they fear") au death technique (cf le tres dense "Divination and violation") en passant par des passages plus atmosphériques comme sur la chanson "Global overhaul device", mid tempo morbide que n'aurait pas renié Necrophagia au moment d'écrire "Holocausto della morte" (à noter la présence d'un saxophone sur ce titre !!).

La deuxième force de Xenosapien, c'est la qualité des compositions qu'ont écrites Goldberg et consorts. Cette galette renferme des joyaux de Death Metal. A ce titre, deux chansons tirent nettement leur épingle du jeu. Tout d'abord "Endless cycle of violence", véritable tube, avec son couplet ultra brutal et son refrain mid tempo qui n'ont pas fini de vous faire headbanger. Puis "Touched by an angel", chanson courte au chorus hyper agressif qui donne envie de tout démolir autour de soi.

Mention spéciale également pour "Ov vicissitude" et ses choeurs limite Hardcore ou pour le barré "Heptarchy" et son mid tempo gigantesque. Oui car Cephalic Carnage nous démontre aussi qu'il sait être très bon lorsqu'il ralentit le tempo, il suffit d'écouter les passages écrasants présents sur "The Omega point" ou "Divination and violation" pour en avoir le coeur net.

Petit point noir tout de même qui vient ternir le tableau, on retrouve sur ce Xenosapien des titres dispensables. "Megacosm of the aquaphobics" et "Vaporized" ne sont pas foncièrement mauvais mais souffrent de la comparaison avec les autres titres de l'album . En revanche, on s'interroge sur la présence de "Hidden track", morceau lent de presque 7 minutes qui ne présente aucun intérêt et n'apporte rien de plus à l'album en lui-même.

Cet album donc devrait ravir les fans de la première heure tout autant que les amateurs de brutal death. Les novices auront peut être en revanche un peu de mal à accrocher aux compos denses du groupe. On sent quand même à l'écoute de ce Xenosapien qu'il ne manque désormais plus qu'un peu plus d'homogénéité dans la qualité des compositions pour que Cephalic Carnage nous livre un chef d'oeuvre de Death Metal et inscrive son nom dans les annales de la musique extrême. Pour le prochain ?