C H R O N I Q U E
Dans la catégorie des groupes de swedeath classique moins connus, voici Centinex qui a démarré en 1990 à Hedemora comme groupe de death/hardcore avec deux vocalistes. Malgré un début peu marquant par rapport aux cadors du style, ils ont sorti quelques albums de très bonne facture, très ancrés dans le mélodeath et culminant avec l’excellent Reflections en 1997 ; un album qui, s’il ne brillait pas par son originalité, proposait une musique très prenante avec des compos qui tenaient largement la route. L’album d’avant leur séparation en 2006, World Descension, marquait un changement assez radical, avec des colorations plus brutales et limite plus US que suédoises. Pour une raison inconnue, Martin Schulmann, fondateur du groupe, a décidé de fonder Demonical pour faire sensiblement la même chose avec des membres d’Interment et Grave ; tout ça pour reformer Centinex en janvier 2014.
Ce qui nous amène à ce dernier Redeeming Filth, sorti chez Agonia et mixé/masterisé par Ronnie Björnström (Fondlecorpse, Paganizer, The Grotesquery) avec un son puissant et moderne. Le rendu est du swedeath assez old school et bien rentre-dedans, à des lieues des subtilités mélodiques de leur début de carrière. On sent aussi une influence assez prégnante du death old school ricain (je pense surtout à Obituary) sur des morceaux comme Rotting Below ou Stone Of Choice. Malgré une qualité assez constante des compositions, une belle finition, cet album ne m’a pas spécialement marqué. Déjà parce qu’il n’y a aucun titre que je pourrais mettre en avant ; éventuellement le premier, si vous insistez, avec son riff principal assez percutant qui laissait augurer un album efficace. Le classicisme est trop patent ; si ce défaut n’est pas nouveau chez eux –car on ne peut pas dire qu’ils aient jamais brillé par leur originalité, comme dit plus haut-, ils avaient auparavant des compositions plus fouillées qui accrochaient un peu plus l’oreille. Là, c’est assez plat, autant en termes de riffs qu’en terme d’ambiance -c’est sans doute la production trop lisse qu’on peut rendre responsable.
Bref, ce disque ne m’a pas transporté plus que ça, pour un groupe qui a eu quand même ses beaux jours jadis, tout en restant toujours dans l’ombre de formations plus audacieuses et plus précoces.
Tracklist de Redeeming Filth :
01. When Bodies Are Deformed 02. Moist Purple Skin 03. Death Glance 04. Stone Of Choice 05. Unrestrained 06. Bloodraze 07. Without Motives 08. Rotting Below 09. Dead, Buried And Forgotten 10. Eye Sockets Empty
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