Caliban

Artiste/Groupe

Caliban

CD

I Am Nemesis

Date de sortie

Février 2012

Style

Metalcore

Chroniqueur

Scum

Note Scum

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Avec Caliban, c'est tout ou rien. Plutôt violent au début de sa carrière, pollué par un chant clair juste mais totalement inutile depuis trois albums qui se démarquaient par un manque de jus total, la curiosité l'emporte et on a envie de se dire que cette fois-ci, c'est la bonne.
Et oui, lorsque démarre We Are The Many, son riff bastonneur et son esprit hardcore, c'est la victoire : Caliban a rebranché les guitares et retrouvé sa hargne passée ! Andreas Dörner balance sa haine avec une conviction et une puissance qui font un plaisir immense, et il se replace d'un coup d'un seul dans le peloton de tête des meilleurs chanteurs européens de Metal contemporain. Bon, le morceau en lui même est plutôt plat, mais l'énergie est telle que l'on oublie le fond pour se concentrer sur la forme. Et The Bogeyman enchaine avec la même puissance, le groupe est écrasant, le refrain mélodique est efficace et sacrément bien en place, dénué de toute tendance pleurnicharde, et même la section rythmique déborde de partout. Une fin sombre et torturée, et on peut passer à Memorial. Dommage. Le chant clair, si pénible depuis quelques années revient, la radiophonie reprend ses droits, même si on sent bien que le côté brut des choses tente de reprendre par la force la position dominante. Bon allez, pardonnons ce chant clair, la violence peut encore surgir à tout moment. Tout comme l'inspiration. No Tomorrow est bien perturbé par une éruption de violence impromptue, mais la platitude de l'ensemble est telle que l'on passe encore. Edge of Black ne mérite pas de droit de citer. Davy Jones est ennuyeux malgré sa touche electro. Et là, alors que ça commence à sentir le roussi, Deadly Dream et son ambiance oppressante revient nous en mettre un bon coup dans la tronche ! Rythme lent, chant écorché (là, vous entendrez ce que ça veut vraiment dire 'écorché'), point d'intervention du chant clair, que du bon ! Bien évidemment, Open Letter tue tout intérêt par le fait qu'il est juste mauvais et cacophonique. Dein R3Ich repart à la hausse, violence et inventivité en avant, chant clair et médiocrité réduits au silence. Puis plus rien. Enfin si, trois chansons, deux bonnes, une irritante, rien de bien méchant. Alors quel bilan tirer de ce I Am Nemesis ?
D'abord, qu'il symbolise la lutte entre le bien (le chant violent et hargneux de Dörner, les riffs brutaux) et le mal (le chant clair de Denis Schmidt, les mélodies FM), pour un résultat mitigé. Si les chansons dénuées de chant clair auraient pu ensemble faire un EP monstrueux, les tendances FM polluent encore le metalcore de Caliban. Capable de vrais coups de boule (The Bogeyman, Deadly Dream, Dein R3Ich et We Are The Many donc) comme de compositions plates et inutiles (le reste), Caliban nous laisse entrevoir une lueur d'espoir sur ce qu'il pourrait faire dans le futur une fois Schmidt réduit au silence et les vélléités de séduire un public de minots prépubères remisées au placard : botter les fesses de pas mal de groupes installés confortablement dans la veine Metal (core ou pas) à tendance bastonneur et s'asseoir sur le trone de groupe le plus méchant du monde. On n'en est pas encore là, mais si quelqu'un pouvait aller baillonner ou faire disparaitre ce satané second chanteur, l'humanité metallique pourrait bien dire merci.

 

Tracklist de I Am Nemesis :

01. We Are The Many
02. The Bogeyman
03. Memorial
04. No Tomorrow
05. Edge Of Black
06. Davy Jones
07. Deadly Dream
08. Open Letter
09. Dein R3Ich
10. Broadcast To Damnation
11. This Oath
12. Modern Warfare

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